Dans quelques jours, Athènes devrait promulguer un décret autorisant la vente de médicaments OTC en dehors de la pharmacie. Cette mesure qui entrera en vigueur concerne 216 produits sur les 1 582 médicaments sans ordonnance vendus jusqu’à présent en pharmacie.
Il s’agit principalement d’analgésiques, d’antipyrétiques, d’antiprurigineux, de médicaments topiques, de laxatifs et de bains de bouche. Le ministère de la Santé a précisé que les emballages utilisés seront différents et plus petits que ceux employés en pharmacie.
La liste de ce « sous-répertoire » a été dressée en coopération avec un comité d’experts européens. Les créanciers européens sont à l’origine de cette décision réclamée lors du troisième mémorandum accepté en août 2015 par le gouvernement d'Alexis Tsipras. Les pressions sur le médicament n’ont cessé de croître au cours des dernières années avec les déremboursements en 2010 puis quatre ans plus tard, la libéralisation des prix.
L'OTC en vente libre intervient alors que de nombreux Grecs n’ont plus les moyens financiers pour se permettre une consultation médicale. Cette mesure n’en soulève pas moins la colère des pharmaciens grecs. Pour Konstantinos Lourantos, président de l’association des pharmaciens grecs, la libéralisation du marché de l’OTC est d’autant moins compréhensible que le pays dispose d’un bon réseau officinal accessible à tous les citoyens, y compris la nuit. De plus ajoute-t-il dans ses interviews à la presse grecque, « nous avons les prix les plus bas en OTC d’Europe ».
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