Le Quotidien du pharmacien. Dans quelles situations faut-il orienter son conseil vers des solutions pour laver ou décongestionner le nez ?
Marie Jacq. Se laver le nez devrait être une pratique régulière pour enlever les mucosités, les saletés, la pollution, en particulier chez les enfants, les personnes allergiques et en période hivernale. Il existe deux types de sprays. Les isotoniques sont dédiés à l’hygiène quotidienne et en début de rhinite. Les hypertoniques sont des solutions plus salées et plus adaptées en cas de nez bouché. Je recommande à l’équipe officinale d’expliquer systématiquement comment utiliser un spray nasal, car ce n’est pas une évidence pour tout le monde, et encore moins pour les jeunes parents : rappeler qu’il faut d’abord se moucher, puis pencher la tête d’un côté, positionner le spray dans la narine supérieure puis la boucher, puis conduire la même opération de l’autre côté.
Lorsqu'un patient choisit seul la référence qu'il souhaite utiliser, quelles questions le pharmacien doit absolument poser ?
Il faut dans un premier temps savoir à qui le produit est destiné (le patient lui-même, un membre de sa famille…), puis lui demander ce qui lui arrive. Par exemple il peut répondre : « j’ai le nez qui coule ». Il est nécessaire de demander des détails (clair/épais/bouché), savoir s’il présente d’autres symptômes et depuis combien de temps, s’il prend déjà des médicaments pour y remédier ou un traitement pour soigner d’autres pathologies. Si le patient est fiévreux, il doit être orienté vers un médecin. Toutes ces questions permettent de savoir comment répondre aux besoins du patient, de savoir si les références qu’il a choisies sont adaptées, et de réaliser un conseil associé. Le spray de lavage nasal est la base en cas de rhinite, mais on peut y associer un décongestionnant et d’autres produits en fonction de chaque cas.
La saison est propice au rhume, quels sont vos conseils en termes d'agencement du rayon ?
Un rayon rhume et toux doit se trouver derrière le comptoir, en zone chaude et, en fonction de la taille de l’officine, il peut être dupliqué. Dans ce rayon, je conseille de placer les sprays nasaux en haut et d’y exposer seulement les références leaders, pour favoriser l’achat d’impulsion. Comme il s’agit de dispositifs médicaux, ils ne peuvent être présents dans le rayon libre accès. Je recommande de réaliser un espace saisonnier à proximité du rayon libre accès, où l’on peut retrouver les sprays nasaux adultes et enfants, des inhalateurs, des huiles essentielles qui favorisent la décongestion, les mouche-bébés et même pourquoi pas des mouchoirs. Les sprays nasaux pour enfants doivent aussi être présents dans l’espace bébé. Enfin, il est possible en back-office de créer des étagères par pathologie, comme le rhume. Après avoir posé les questions à son patient, le pharmacien lui résume leur échange et le quitte quelques instants pour aller dans le back-office et revenir avec une offre globale et personnalisée.
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