Allopurinol 100 mg un comprimé au dîner
Colchimax un comprimé le matin
Pravastatine 40 mg un comprimé le soir
Traitement pour un mois.
Quels principes actifs ?
L’allopurinol constitue le traitement de fond de la maladie goutteuse : la durée du traitement est donc indéfinie s’il est bien toléré. En inhibant la xanthine-oxydase et de ce fait la formation d’acide urique, il réduit l’uricémie comme l’uraturie. Il est lui-même métabolisé par la xanthine-oxydase, et se transforme alors en oxypurinol également actif.
Chez un sujet normo-rénal, afin de limiter le risque cutané, la dose initiale est de 100 mg/j, avec contrôle de l'uricémie tous les 15 jours à 1 mois. Cette dose sera augmentée tous les 1 à 2 mois jusqu'à atteindre la posologie maintenant l'uricémie < 420 µmol/l (70 mg/l), comprise selon le cas entre 100 et 900 mg/j.
Colchimax contient 1 mg de colchicine, qui altère les microtubules du cytosquelette des leucocytes : de ce fait, les polynucléaires neutrophiles ne peuvent plus phagocyter les cristaux d’urate de sodium. Indiqué en première intention dans le traitement de l’accès aigu de goutte, il est souvent associé à un anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS). Cette spécialité contient également de l’opium (antidiarrhéique) et du tiémonium (myorelaxant). Elle est associée pendant les deux ou trois premiers mois (certains experts vont jusqu’à 6 mois) à l’allopurinol pour prévenir la survenue d’une crise aiguë.
La pravastatine est un inhibiteur de l’HMG-CoA-réductase (statine), indiqué comme hypocholestérolémiant et prescrit à la dose quotidienne maximale.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Compte tenu de la durée du traitement par colchicine, il sera conseillé ici d'effectuer une NFS et une numération des plaquettes pendant le premier mois.
L'association de la colchicine aux inhibiteurs de l'HMG Co-A-réductase (statines) majore le risque iatrogène (rhabdomyolyse) et justifie nécessite une surveillance clinique et biologique, notamment en début de traitement.
Votre conseil
Le RCP de Colchimax rappelle que la colchicine a une marge thérapeutique étroite et que la posologie maximale (1 mg/j sauf les 3 premiers jours de traitement d’un accès aigu) ne doit pas être dépassée. Diarrhées, nausées et vomissements peuvent constituer les premiers signes d'un surdosage en colchicine : les patients doivent y être sensibilisés. Une réduction de la dose ou un arrêt du traitement sera alors envisagé. Ceci dit, les troubles digestifs banals sous allopurinol et/ou colchicine (diarrhées prévenues par l’opium) cèdent souvent en quelques jours.
Le comprimé d’allopurinol est avalé avec un grand verre d’eau après le repas. La survenue d'une éruption cutanée ou d'autres signes d'hypersensibilité (atteinte des muqueuses oculaire, buccale ou génitale, fièvre, adénopathies, érosion cutanée) impose d’arrêter immédiatement ce médicament et de prendre un avis médical.
Les règles hygiéno-diététiques sont rappelées elles aussi : limiter les apports lipidiques, les apports caloriques et restreindre la consommation d’alcool. De nombreux aliments sont déconseillés : abats, gibier, charcuterie, oie, canard, poissons gras (anchois, sardine, saumon, hareng, truite), coquillages et crustacés, champignons, épinards, chou-fleur, asperge, oseille, lentilles, etc. et il ne faut pas abuser de viande.
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