Quels sont les principes actifs ?
La quétiapine est un antipsychotique atypique exerçant un antagonisme double : sérotoninergique et dopaminergique. Indiquée dans le traitement des épisodes maniaques comme dépressifs ainsi que dans la prévention des récidives, elle bénéficie d’un profil de tolérance satisfaisant (peu d’action adrénergique, histaminergique ou cholinergique).
Le clobazam (Urbanyl) est une benzodiazépine anxiolytique.
Le zolpidem, un analogue des benzodiazépines, est un hypnotique dont la prescription et la dispensation sont désormais encadrées.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
La quétiapine n’interagit pas avec les récepteurs aux BZD et il n’y a pas d’interactions.
La prescription du zolpidem doit être faite sur ordonnance sécurisée. Ce n’est pas le cas et malgré l’insistance du patient, qui explique utiliser assez souvent cet hypnotique, « sans problème », il est impossible de lui dispenser : il devra donc revoir son médecin.
Et les posologies ?
Elles sont correctes. Le traitement par quétiapine a été initié progressivement pendant l’hospitalisation pour parvenir à une dose de 300 mg/j susceptible d’être revue à la hausse si besoin.
Votre conseil
Monsieur M. se sent abattu, fatigué, somnolent : il sera facile de le rassurer car ces signes transitoires sont habituels dans les premières semaines d’un traitement par antipsychotique. Ils peuvent toutefois s’accompagner de vertiges et d’accès hypotensifs justifiant une certaine prudence lors de la conduite. À noter que la consommation de fortes quantités de jus de pamplemousse est déconseillée lors d’un traitement par quétiapine (ralentissement de son métabolisme par inhibition du cytochrome P450).
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