Les syndicats représentatifs des pharmaciens, reçus hier par le cabinet du ministère de la Santé, sont sortis de réunion avec des impressions différentes. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) parle d’un bilan mitigé. « Nous avons rencontré un directeur de cabinet disponible, à l’écoute, avec lequel nous avons eu un échange approfondi de près de 2 heures. Nous sommes sortis de réunion avec un calendrier fixé et des échéances de travail durant l’été, ainsi qu’une réunion à caler début septembre en présence de l’assurance-maladie », précise Philippe Gaertner, président de la FSPF. En revanche, tout comme le remarque l’Union nationale des pharmaciens de France (UNPF), la FSPF regrette qu’aucune piste n’ait été présentée pour résoudre la dégradation de l’économie de l’officine. « On nous dit que les services du ministère étudient plusieurs pistes mais qu’ils ont encore besoin d’éléments pour effectuer un travail microéconomique et cibler les pharmacies en difficulté. Nous avons alerté la ministre il y a cinq mois, c’est la 4e réunion sur le sujet, j’espérais qu’on évoquerait les pistes et les périmètres de travail », indique Claude Japhet, président de l’UNPF. C’est pourquoi l’UNPF et la FSPF maintiennent la grève des gardes et des urgences, lancée le 10 juillet dernier. « Lors de notre assemblée générale, il a été décidé de lever la grève à la condition qu’un calendrier soit fixé et que des pistes d’orientation soient présentées. La grève doit donc continuer. Par ailleurs, nous avons corrigé le message sur le 3237 qui renvoie les personnes à la recherche d’une pharmacie de garde vers les sites des Agences régionales de santé (ARS) », ajoute Philippe Gaertner.
De son côté, le président délégué à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Gilles Bonnefond, est satisfait de l’ouverture au dialogue du ministère. « Des réunions vont être programmées en août et début septembre pour aborder la marge des pharmaciens, avec une simulation en macro et microéconomie pour ne pas déstabiliser certains au profit d’autres. Seront aussi abordés les grands conditionnements, les EHPAD, la restructuration du réseau et la médication officinale. » L’USPO doit convoquer un conseil d’administration extraordinaire en fin de semaine pour savoir si ses adhérents souhaitent continuer ou lever la grève des gardes et des urgences. « Nous devons être vigilants, le directeur de cabinet nous a clairement dit que si nous ne souhaitions plus organiser les gardes, il pouvait transférer cette mission vers d’autres structures ». L’USPO ne lève pas pour autant ses autres mesures, à savoir le stockage des grands conditionnements ramenés par les patients pour les envoyer vers le ministère à la rentrée et l’arrêt des paiements automatiques des factures par solidarité avec les confrères en cessation de paiement.
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