REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
LE 1er AVRIL prochain, les pharmaciens belges auront un nouveau mode de rémunération que détaille « Le Journal du médecin ». Il est fondé sur le rôle intellectuel qui leur a été accordé par arrêté royal. Outre l’analyse de la prescription et la dispensation des informations utiles, comme celle de la posologie ou des effets indésirables, le pharmacien est tenu de veiller à prévenir les risques d’interactions avec d’autres produits pris par le patient. Moyennent quoi, la rémunération sera composée d’un honoraire pour chaque produit remboursé délivré (3,88 euros, identique pour tous les produits), et, pour le solde, d’une marge exprimée en pourcentage du prix fabricant, soit : 6,04 % HT augmentée de 2 % au-delà de 60 euros (servant à couvrir les frais matériels de la délivrance du médicament, son stockage et son préfinancement). Des honoraires spécifiques sont prévus pour des tâches particulières : 1,20 euro pour chaque prescription en DCI et un forfait annuel de 500 euros par officine pour l’information donnée au patient lors de la première délivrance dans le cadre d’un traitement de maladie chronique Bien entendu, les médicaments non remboursés, prescrits ou en vente libre, n’entrent pas dans le cadre de cette réforme.
TUNISIE
Bond en avant de l’industrie
LE MINISTRE tunisien de la santé se félicite dans « Tunisie plus » de l’avancée économique de l’industrie pharmaceutique. Le pays dispose actuellement de 43 laboratoires et d’un taux de couverture en besoins locaux en médicaments de 49 %, contre 7 % seulement il y a 20 ans. Les avancées technologiques ont ainsi permis d’attirer de nombreux investissements nationaux et étrangers, permettant la création de milliers d’emplois.
États-Unis
Des hausses spectaculaires…
LES PRIX de 321 médicaments princeps ont explosé en quelques années, progression allant, pour la plupart, de 100 à 500 %, avec même, dans certains cas, des prix multipliés par dix. L’absence d’équivalents thérapeutiques et une concurrence limitée sont, selon un rapport du GAO (Government accountability office), l’équivalent de notre Cour des comptes, commenté dans « Tribune médicale », les facteurs ayant contribué au phénomène, ainsi que, dans certains cas, des ruptures de stocks ou de matières premières. La moitié de ces hausses ont été identifiées dans le cadre du reconditionnement par des tiers, lorsque, après achat aux fabricants ou aux grossistes, les produits ont été revendus après conditionnement en plus petites quantités, aux hôpitaux ou aux médecins.
CHINE
...Des baisses spectaculaires
LE GOUVERNEMENT chinois vient, au contraire, de décréter une baisse de prix conséquente de 2 349 médicaments, dont la plupart concernent les molécules les plus vendues par les officinaux et les pharmacies hospitalières. Cette baisse, de 12 %, est prise sur la marge bénéficiaire des laboratoires et des pharmaciens. Elle entre, selon « Farmacia news » dans le cadre d’une réforme générale des professions de santé en préparation, afin de promouvoir, selon le NDRC (National development and reform commission) « un service de santé efficace, économique et accessible à toute la population urbaine et rurale d’ici à 2020 ». Cette opération, déclare He Dan Tang, président du syndicat des pharmaciens de Beijing, ne tient pas compte du fait que « les produits pharmaceutiques ont déjà, pour beaucoup d’entre eux un prix inférieur à celui fixé par le gouvernement et que (cette opération) risque de déstabiliser les fabricants qui risquent dans ces conditions de cesser toute activité industrielle ». Cependant que Zhao Li, représentant des consommateurs, conclut en disant que « si la baisse des produits pharmaceutiques est un élément positif, je me demande si la population s’en rend compte, car le prix des médicaments sera toujours trop élevé ! ».
BELGIQUE
Un observatoire
LES MUTUALITÉS socialistes souhaitent créer un « Observatoire de la prescription » avec, pour missions, de déterminer les domaines d’évaluation et les critères de présélection de la population sur laquelle portera l’évaluation, de définir les procédures d’échantillonnage et de sondage, d’analyser les résultats des enquêtes et de les communiquer au corps médical. Cet objectif de « vouloir évaluer si la prescription est conforme aux indications, dénote une approche très économique des mutualités », déclare à « Dialogue et santé », le Dr Luc Lefebvre, président de la SSMG (Syndicat des médecins généralistes). Et de souligner que les indications thérapeutiques ne correspondent pas toujours forcément aux recommandations scientifiques. Les conclusions de cet Observatoire pourraient être présentées lors des grandes réunions de consensus des professions de santé.
EUROPE DE L’EST
L’OTC marche bien
FORTE PROGRESSION des ventes de produits OTC dans les divers pays de l’Europe de l’Est. En moyenne 26 % durant l’année dernière, pour un total de plus de 9 milliards d’euros. Avec des résultats variés pour chacun de ces pays : hausse importante en Russie, mais performances négatives en Ukraine. Trois pays concentrent les deux tiers du marché : Russie (45 %) ; Pologne (22 %) et Ukraine (9,6 %). Bien que la Hongrie autorise la vente de ces médicaments hors officine et que la République tchèque et la Pologne permettent la vente on line, la majorité du marché est réservé à l’officine. Cependant que, en Roumanie, la plupart des officines ont des difficultés de trésorerie du fait que les délais de remboursement aux officinaux par les pouvoirs publics des produits génériques délivrés dans le cadre du tiers payant ont été portés à 180 jours au lieu de 90 précédemment.
ITALIE
Gestion économique de la santé
« LE MINISTRE de l’Économie a trop d’influence sur les questions de Santé », déclare à « Giornale del medico » Carlo Lusenti, secrétaire général de l’Association des médecins cadres de l’industrie. En effet, le fait que, sur un total de 63 ministres qui constituent le nouveau gouvernement italien, c’est à un simple secrétaire d’État, Ferrucio Fazio, qu’ont été confiés les problèmes de santé publique, « montre bien la volonté des pouvoirs publics de leur donner une connotation économique de gestion ». C’est ainsi que Giulio Tremonti, ministre de l’Économie, a la haute main non seulement sur les dépenses et le financement du système de santé, mais aussi sur les problèmes administratifs et juridiques concernant l’organisation des professions de santé et du statut de leurs personnels. Ce qui, eu égard à l’autonomie budgétaire des régions, provoque des dysfonctionnements certains : « La nomination d’un ministre de plein exercice, poursuit Carlo Lusenti, paraît indispensable afin de promouvoir une centralisation des décisions dans tout le territoire national et de coordonner les divers programmes mis en œuvre en évitant toutes dérives dues à des initiatives régionales. »
ALLEMAGNE
Ne pas mélanger aspirine et pommes de terre
DANS CHACUNE de ses enseignes, raconte « Apotheker plus », la chaîne Netto a installé, sans séparation avec les autres, un rayon indiqué par un panneau « Pharmacie familiale », bien en vue avec, de chaque côté, la reproduction d’une balance avec ses deux plateaux portant un caducée et un serpent. Y sont disponibles en vente libre : des compléments alimentaires, des pansements, des produits de médecine naturelle et, surtout, une série de médicaments OTC placés sans ordre particulier et mêlés aux autres produits. Dans un constat dressé après la plainte de professionnels, le tribunal d’Amberg, en Bavière, a jugé « inacceptable » l’utilisation du symbole d’Esculape, « qui constitue un élément de concurrence déloyale », et demande à ce que ce rayon soit clairement réorganisé et divisé en deux parties : l’une, avec des accessoires et armoires à pharmacie pouvant contenir des médicaments (mais qu’en aucun cas la firme n’est autorisée à vendre), rayon qui ne doit être signalé par aucun panneau, et, de l’autre côté, bien séparé, une partie où peut figurer la mention ; « Pharmacie familiale » contenant les produits OTC autorisés à la vente.
ALLEMAGNE
Le pharmacien coprescripteur
« ÔTER au médecin tout souci et responsabilité du choix économique de sa prescription », tel est l’objet de la ferme recommandation que vient d’adresser aux autorités gouvernementales la KBV (Caisse fédérale d’assurance du corps médical) et qu’explique à « Die artzte zeitung » Carl-Heinz Müller, vice-président de cette organisation. Elle propose que seuls soient formulés sur les ordonnances le nom de la molécule et sa posologie, en laissant au pharmacien le libre choix de la marque, ainsi que son prix.
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