3 questions à…

Olivier Verdure

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Publié le 22/05/2017

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Directeur général de Pharmonweb

Le Quotidien du pharmacien. Conseillez-vous aux titulaires d’impliquer les pharmaciens adjoints à la gestion de la page Facebook de l’officine ?

Olivier Verdure. Oui et c’est un sujet que j’aborde dès qu’on évoque la création d’une page Facebook, y compris lorsque le titulaire souhaite faire appel à un prestataire pour l’alimenter. En effet, chaque page Facebook doit être personnalisée avec des informations que seuls les gens travaillant dans l’officine peuvent connaître et partager. Même si cette activité n’est pas très chronophage, il est intéressant pour le titulaire de déléguer cette tâche à une ou plusieurs personnes de son équipe. Une page Facebook peut en effet compter plusieurs administrateurs, c’est l’occasion de valoriser ceux qui ont l’habitude des réseaux sociaux, et le fait d’avoir plusieurs coadministrateurs permet d’éviter tout blocage lié à l’absence du seul administrateur. Dans certaines pharmacies, la totalité de l’équipe administre la page. C’est une bonne idée, d’autant que je constate, depuis deux ou trois ans que Pharmonweb propose ce service, qu’il y a peu de titulaires utilisateurs de Facebook. Cela dit, une fois qu’ils s’y intéressent, l’outil étant très intuitif, ils n’ont pas de difficulté à se lancer.

Comment le titulaire peut-il encadrer l’animation du réseau social par son équipe ? Doit-il être directif ou relire systématiquement avant publication ?

C’est une question de confiance et de capacité à transmettre ce qu’il souhaite voir sur la page de la pharmacie. L’une des fonctionnalités de Facebook permet de programmer des publications à l’avance, on peut donc imaginer par exemple que l’équipe participe, crée des messages, mais ne les poste pas. Ce qui laisse la main au titulaire de relire, éventuellement amender, changer une illustration, etc. avant publication.

Quels sont les écueils à éviter ?

Le premier et le plus courant consiste à mettre la charrue avant les bœufs. On crée la page et on publie tout de suite des informations avant même d’avoir une audience. Le second est de ne poster que des informations promotionnelles. C’est comme de lire un magazine qui ne contient que de la publicité, on n’y revient pas. Les promotions ont leur place mais elles ne doivent pas occuper tout l’espace. Les patients internautes attendent des informations de santé, on le voit à leurs réactions et commentaires. Le troisième écueil : quand les pharmacies gèrent seules leur page Facebook, elles peuvent avoir tendance à ne pas s’adresser de la bonne façon à leurs lecteurs. Il faut se souvenir qu’on ne parle pas à des confrères ou d’autres professionnels de santé, mais à des patients, il faut rester accessible au plus grand nombre. Enfin, il faut penser à alterner les types de publications, entre les textes, les photos et les vidéos, et choisir des visuels de qualité car c’est souvent le premier contact qui va inciter le patient à aller plus loin.

Propos recueillis par M. M.