HUMEUR

Pasionarias

Publié le 24/05/2012

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LA GAUCHE au pouvoir est habillée du lin blanc de la pureté : République exemplaire, charte déontologique des ministres, non-cumul des mandats, parité hommes-femmes, mais c’est Byzance ! Le PS, modeste, fait comme si tout cela allait de soi : nous sommes à gauche, donc nous sommes meilleurs. Le nouveau Premier ministre a eu maille à partir avec la justice en 1997, mais ce genre d’affaires n’a d’importance que lorsque la droite se compromet ; le président Hollande n’a pas eu un seul mot gentil pour M. Sarkozy lors de la passation des pouvoirs, mais Sarkozy demeure un grossier personnage. Valérie Trierweiler n’a toujours pas choisi entre le statut de First Girlfriend et celui de journaliste, mais c’est à droite que cette ambiguïté est grave. Audrey Pulvar continue à défendre ses idées à la télévision alors que son compagnon Arnaud Montebourg fait ministre, mais c’est Béatrice Schönberg qui dut, séance tenante, quitter naguère la présentation des journaux télévisés quand Jean-Louis Borloo devint ministre. Deux poids, deux mesures ? Non, la gauche ne pèse que les seize grammes de sa belle âme.

› RICHARD LISCIA