La classe pharmacologique
Ces deux produits renferment de la doravirine, à la dose de 100 mg, un nouvel inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse. Comme seul principe actif pour Pifeltro et en association avec la lamivudine (un inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse, dosé à 300 mg) et le ténofovir disoproxil (un inhibiteur nucléotidique de la transcriptase inverse dosé à 245 mg) pour ce qui concerne Delstrigo.
Les principales caractéristiques du produit
Ces deux médicaments sont présentés sous forme de comprimés. Pifeltro doit être utilisé en association avec d’autres antirétroviraux, tandis que Delstrigo s’utilise en monothérapie.
Ils ne sont remboursables à 100 % qu’au bénéfice de patients ayant une charge virale faible, autrement dit moins 100 000 copies/ml, quand un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse est indiqué et que l’emploi de la rilpivirine (également un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse) n’apparaît pas approprié (par exemple en cas d’interactions médicamenteuses).
Il s’agit de médicaments de 2e intention. Et, pour l’instant, la doravirine n’a pas de place chez les patients dont le virus est résistant aux autres inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse.
Tous les deux s’administrent à la dose recommandée de 1 comprimé par jour. Néanmoins, la posologie de doravirine peut être doublée dans certaines circonstances, comme la coadministration de rifabutine (un antibiotique antituberculeux), en respectant alors un intervalle de 12 heures entre les deux prises de doravirine. Une telle démarche peut également s’appliquer à d’autres inducteurs du cytochrome CYP3A.
Le produit dans sa classe thérapeutique
La doravirine s’ajoute aux autres inhibiteurs non nucléosidiques mis antérieurement sur le marché : éfavirenz-Sustiva, névirapine-Viramune, étravirine-Intélence, rilpirivine-Edurant.
Il semble que sa barrière génétique de résistance soit relativement faible. Rappelons que cette dernière importante notion correspond à la capacité à sélectionner des virus résistants à un antirétroviral lorsque la réplication virale n’est pas contrôlée.
La donavirine présente globalement les mêmes types d’effets indésirables que les autres produits de la classe.
Le confort du patient
Les principaux effets indésirables de la donavirine sont représentés par des nausées et des céphalées.
Les conseils du pharmacien
- Ces deux médicaments peuvent être absorbés indifféremment au cours ou en dehors des repas.
- Rappeler au patient que la présence de ténofovir dans Delstrigo impose une surveillance rénale. Pour cette raison, il est particulièrement déconseillé d’associer à Delstrigo la prise de médicaments néphrotoxiques, notamment d’anti-inflammatoires non stéroïdiens.
- En cas d’oubli de dose, une prise de rattrapage n’est possible que durant les 12 heures suivant l’heure de prise habituelle.
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