Après les années cubistes, Olga, omniprésente, symbolise le retour du peintre à la figuration et sa période classique inspirée de l’antiquité. Ainsi commence l’exposition du musée Picasso (1), qui réunit 350 œuvres, peintures, dessins, photos, lettres. Assise, le regard perdu ou lisant, tantôt ingresque, tantôt sculpturale, sa mélancolie reflétant le sort de sa famille dévastée par la révolution russe.
Après les années cubistes, Olga, omniprésente, symbolise le retour du peintre à la figuration et sa période classique inspirée de l’antiquité. Ainsi commence l’exposition du musée Picasso (1), qui réunit 350 œuvres, peintures, dessins, photos, lettres. Assise, le regard perdu ou lisant, tantôt ingresque, tantôt sculpturale, sa mélancolie reflétant le sort de sa famille dévastée par la révolution russe.
La naissance de Paul inspire à Picasso des scènes de maternité d’une grande douceur. Il peint aussi son fils dans le costume d’Arlequin qu’il avait utilisé pour lui dans sa période rose.
À partir de 1925, l’image d’Olga se déforme, jusqu’à devenir une expression de douleur dans le « Grand Nu au fauteuil rouge » de 1929. Dans le même fauteuil, en 1931, une nouvelle muse sensuelle et sans visage prend place. Entre-temps, les figures de baigneuses écartelées, inspirées des acrobates de cirque, sont parlantes, grises avec des traits acérés pour Olga, rondes et colorées pour Marie Thérèse.
Olga reste présente dans les séries du peintre et de son modèle, avec son profil menaçant, bouche grande ouverte, superposé à celui de Picasso (« Buste de femme avec autoportrait ») et dans les scènes dionysiaques de l’Antiquité. Après la rupture, elle lui écrit tous les jours, comme le révèlent les secrets de sa malle-cabine, que Paul ouvre après sa mort.
À Boisgeloup
À Rouen, le musée des Beaux-Arts (2) traite des années Boisgeloup, la propriété près de Gisors acquise en 1930 et que Picasso laissera à Olga lors de leur séparation. Un atelier où il s’adonne à la peinture, la céramique qu’il traite de manière sculpturale et la sculpture, avec entre autres l’utilisation du fil de fer, à laquelle il est initié par son ami González. Et le château de Boisgeloup, aujourd’hui propriété de Bernard Ruiz-Picasso,est exceptionnellement ouvert au public pour quelques jours autour d’une exposition de Joe Bradley (3).
L'art primitif
Le musée du quai Branly se penche quant à lui sur « Picasso primitif » (4). 1907 est l’année des « Demoiselles d’Avignon », celle du saut conceptuel qu’il réalise devant les objets poussiéreux du musée de l’Homme, pour lui des œuvres d’art, et de son premier achat, un tiki des Marquises.
À travers ses vues d’atelier, ses visites d’expositions, ses relations avec les marchands, sa correspondance, on suit Picasso année après année, dans sa proximité avec l’art extra-occidental (et pas seulement africain). C’est la formule plastique qui l’intéresse, plus que le chef-d’œuvre.
Verticalité, stylisation, réduction des figures à des lignes essentielles, travail sur le plein et le vide, métamorphoses, images à double sens, associations de formes animales et humaines ou d’objets détournés, jusqu’à dépasser l’approche formelle pour s’inspirer de l’inconscient. Cent sept œuvres de Picasso sont ainsi confrontées avec 300 œuvres des collections permanentes du musée.
(1) Jusqu'au 3 septembre. Tél. 01.85.56.00.36, www.museepicassoparis.fr
(2) Jusqu'au 11 septembre. Tél. 02.35.71.28.40, www.mbarouen.fr
(3) Les samedi 22 avril,13 et 27 mai de 11h à 18 heures. www.fabarte.org/fr
(4) Jusqu'au 23 juillet. Tél. 01.56.61.70.00, www.quaibranly.fr
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