Plus de 9 pharmaciens sur 10 prêts à se mobiliser

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Publié le 19/09/2016

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A quel type d'action êtes-vous prêt à participer ?
Crédit photo : source : lequotidiendupharmacien.fr

Face à la situation économique catastrophique des pharmacies, l’ensemble des représentants de la profession, des syndicats aux groupements, en passant par les étudiants et les responsables ordinaux, ont uni leurs forces. Dès juillet, ils tentaient de sensibiliser les patients et les élus grâce à un « Manifeste pour la pharmacie française » et à une affiche qui alerte des risques de déstabilisation du réseau. L’objectif : que la ministre de la Santé s’occupe d’urgence de l’avenir des pharmaciens. Les représentants de la profession attendaient une réponse au plus tard en septembre, faute de quoi ils se réservaient le droit d’appeler les confrères à la mobilisation, comme lors du 30 septembre 2014.

Interrogés du 17 juin au 9 septembre sur le quotidiendupharmacien.fr, près de 30 % des 456 pharmaciens ayant répondu au questionnaire en ligne se disent prêts à baisser leur rideau pour marquer leur mécontentement. Environ 18 % envisagent de manifester dans les rues, 15 % d’engager une grève du tiers payant et 14 % une grève des gardes. Enfin, 8 % choisiraient, eux, de ne plus substituer. Au total, plus de 9 pharmaciens sur 10 se disent prêts à participer à une action.

Certains confrères avancent d’autres propositions. Tel Farid qui préconise de diffuser des tracts pour dénoncer le fait que certains politiques, « qui vont bientôt être en campagne pour 2017 », affirment « dans leurs tournées en province » qu’ils sont « pour des croix vertes allumées partout (surtout dans leur circonscription) mais qu'à l'Assemblée, ils votent des mesures qui vont les éteindre ». Pascal propose, pour sa part, de saturer toutes les lignes des CPAM, des mutuelles et des ministères par l’envoi d’un mailing fax « massif et général ».  « Ça ne demande aucun effort et on est sûr de passer à la télévision », affirme-t-il. Autre moyen de nuisance avancé par Benoît, « ne pas faire le tiers payant sur une boîte pas chère à chaque ordonnance.  Bon moyen pour saturer la Sécu, sans nous pénaliser, ni les clients ».