Les étudiants en pharmacie sont particulièrement vigilants à l’indépendance de leur futur exercice professionnel. Ils rejettent donc tout lien d’intérêt financier entre le pharmacien et les laboratoires. « Cela concerne également les challenges mis en place dans les officines », précise Anthony Mascle, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).
Question de sensibilité d’une génération ayant grandi sous le Sunshine act et les lanceurs d’alerte. Mais pas seulement. Comme l’indique Anthony Mascle, « les liens d’intérêts sont incompatibles avec notre enseignement qui, dès la deuxième année, insiste sur les principes de la loi HPST et le rôle de professionnel de santé du pharmacien. De plus, la PACES a introduit des profils plus diversifiés au sein de nos promotions et nous côtoyons davantage d’étudiants en médecine ».
Si ces derniers se disent exposés très tôt aux lobbies des labos, les étudiants en pharmacie n’ont pas à déplorer de collusions avec l’industrie pharmaceutique. Les seuls points de tangente entre ces deux mondes sont « la présentation de la logistique officinale par des grossistes-répartiteurs, des industriels etc. », affirme Anthony Mascle. Il rappelle que la seule manière d’assurer l’indépendance de la profession est de déconnecter la rémunération de la marge sur le médicament et d’adopter l'honoraire à l’acte, comme le revendique l’ANEPF dans son livre blanc.
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