Près de 50 millions d'euros de perte pour le réseau

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Publié le 22/09/2016

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Au-delà des prestataires de la santé à domicile et des grossistes-répartiteurs, les officinaux montent également au créneau contre le projet de baisse de prix de produits inscrits à la LPPR*. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) juge ainsi « intolérable » ce projet du gouvernement et appelle les confrères à participer à la manifestation parisienne. « En l’état, c’est près de 200 millions d’euros d’économies qui sont imposés sans concertation préalable », explique son président, Philippe Gaertner. Plus précisément, la FSPF s’oppose aux baisses de tarifs prévues sur le diabète, les stomies, les pansements et la nutrition orale qui, selon le syndicat, « auraient un impact financier démesuré et insupportable pour le réseau ».

Selon Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), ces baisses représenteraient environ 50 millions d'euros de perte de marge pour l'officine. Solidaire de la mobilisation, le président de l'USPO n'appelle toutefois pas à manifester, préférant « garder des cartouches » si la profession devait être amenée à engager des actions en cas d'échec des négociations avec le gouvernement pour l'avenir de l'officine (« le Quotidien » du 19 septembre).

Pour l'heure, l'USPO et la FSPF demandent une marge garantie (prix de cession) sur les produits à prix limite de vente et une rémunération équivalente à celle en vigueur pour le médicament. Ils souhaitent également obtenir un droit de substitution intégral sur la LPP.

« La prise en charge à domicile répond à l’attente d’une grande majorité des Français, souligne pour sa part Philippe Gaertner. Elle est un maillon essentiel de la chaîne de soins et un vecteur démontré d’économies pour le système de santé, avec un coût jusqu’à 40 % inférieur à celui d’une prise en charge en établissement de santé. »

*Liste des produits et prestations remboursables.

C. M.