FACE À la puissance de l’industrie pharmaceutique, de nombreux médecins sont préoccupés par l’influence des laboratoires fabricants quant à leur pratique, « dont il est difficile de se dégager », déclare ainsi à « Actualité Médicale » le Dr Page, représentant des omnipraticiens. Réponse identique à celle d’autres praticiens interrogés lors d’une enquête qui leur demandait : « êtes-vous outillés pour prescrire des médicaments avec discernement ? ». Parmi d’autres réponses : « les séminaires de formation sont toujours financés par l’industrie », ou « nous n’avons pas le temps nécessaire pour faire un travail d’évaluation critique de l’efficacité des produits. » De son côté, le Pr Contandriopoulos, de l’Administration de la santé à l’Université de Montréal, suggère de s’en tenir à la prescription de « médicaments médicalement requis » et de ne rembourser que sur cette base, afin de résoudre l’équation : « demande de soins illimitée + croissance exponentielle des dépenses + économie anémique + vieillissement accéléré = recette pour foncer dans le mur ».
BELGIQUE
Contre les médicaments a bas prix
L’ASSOCIATION « Pharma B » (le LEEM belge) et 18 groupes pharmaceutiques ont introduit un recours en annulation contre une mesure visant à encourager pour un traitement initial la prescription des molécules les moins onéreuses. Mesure qui est, selon les requérants « catastrophique pour tout le secteur pharmaceutique ». Ce recours, selon les déclarations de Léo Neels, directeur général de Pharma B, dans « Le Journal du Médecin » est « un signal fort et un appel d’urgence » pour une nouvelle concertation tenant compte de « l’importance de l’industrie pharmaceutique dans l’économie, en termes d’emploi, de recettes fiscales, d’investissement dans la recherche et le développement ». Ce qu’il confirme en rappelant que les médicaments « ne sont pas un coût, mais bien une solution pour créer de la santé et générer les emplois de demain ».
BELGIQUE
Une question de responsabilité
UN ARTICLE publié dans une importante revue grand public « Dialogue et santé » revient sur le rôle du pharmacien et insiste sur sa « responsabilité totale et sans faute sur ce qu’il délivre et, donc, sur les éventuels problèmes qui surgiraient pour un médicament ou une préparation ». Pour le patient, « cette disposition est une bonne chose » en lui garantissant un « point d’information unique auquel il peut s’adresser, avec d’éventuelles questions concernant tout produit acheté à l’officine ».
ALLEMAGNE
Un avenir peu brillant
LE NOMBRE d’officines n’a que très peu évolué en quatre ans (21 602 actuellement). En revanche, leur bénéfice net n’a cessé de baisser (-8 %) et le nombre de filiales que peut posséder tout officinal a quadruplé, au nombre de 500 nouvelles ouvertures par an. Leur chiffre d’affaires est de 38 milliards d’euros. Mais « on va vers un risque d’érosion », selon Karl-Heinz Resch, de l’ABDA (le syndicat fédéral des officinaux), qui déclare à « Apotheker plus » qu’il y a du souci à se faire pour leur existence dans l’avenir.
IRLANDE
Pharmacie virtuelle : une avancée
APRÈS la fermeture autoritaire de la pharmacie Doc Morris de Sarrebrück, cette chaîne s’ouvre à d’autres horizons. En effet, une officine à cette enseigne vient d’ouvrir à Dublin, signalée par une croix verte et blanche. « L’Irlande, déclare à ce propos Ralf Daïnghaus, son fondateur et directeur, à « Artzte Zeitung », c’est pour nous un marché passionnant pour tester notre marque à l’étranger. Ce n’est d’ailleurs qu’un premier pas vers son internationalisation. »
CHINE
Aggiornamento du système de santé
LE GOUVERNEMENT CHINOIS vient d’adopter une ligne budgétaire de 850 milliards de yuans sur deux ans (123 milliards de dollars US) afin de promouvoir une refonte générale du système de santé. Selon « Scrip », on trouve parmi les mesures envisagées : une couverture sociale pour 90 % des 1,3 milliard d’habitants, l’accès facilité à des structures sanitaires locales, un programme de soins pilote pratiqués dans des hôpitaux sélectionnés à cet effet et la publication d’une liste de médicaments essentiels. Les génériques vont, d’autre part, être fabriqués et distribués désormais sous la supervision de l’État, avec des prix contrôlés afin d’en faciliter l’accès. Cependant qu’au Vietnam voisin, le ministre de la Santé, Quang Nguyen Ngo, vient de mettre en place une nouvelle réglementation de bonnes pratiques de fabrications, selon les standards internationaux, afin de développer le secteur pharmaceutique domestique pour porter la production locale à 60 % du marché total.
TUNISIE
Une profession attractive
UN EFFORT conséquent est consenti par le gouvernement afin d’améliorer l’offre en matière sanitaire, y compris la pharmacie. Actuellement, le nombre d’officines est de 1 800, soit un pharmacien pour 3 400 habitants ; les dépenses totales de santé équivalent à 6 % du PIB, un taux supérieur à celles de la majorité des pays de niveau socio-économique similaire. L’évolution du volume d’investissement a enregistré une progression exponentielle, selon Houcine Ben Achour de « Tunisie plus », qui rappelle que les pouvoirs publics estiment que cette envel oppe d’investis sement dans le secteur des prestations de soins atteindrait 120 millions d’euros sur la période 2007-2011, alors que celle-ci a été réalisée en deux ans.
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