L’Ordre des pharmaciens a publié un rapport sur les moyens de développer la prévention en France par les pharmaciens. Les jeunes biologistes s’estiment oubliés de ces propositions, essentiellement orientées vers les officinaux.
Le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) a envoyé une lettre à Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre national des pharmaciens, la sommant de modifier le rapport « Développer la prévention en France, 15 propositions pour renforcer le rôle du pharmacien », publié par l’instance en novembre 2018. Pour le SJBM, les propositions formulées dans ce rapport sont « humiliantes » envers les pharmaciens biologistes.
Tout d’abord, Le SJBM rappelle avoir émis des propositions à l’Ordre dans le cadre de l’élaboration du rapport afin de réaliser divers bilans de dépistage au laboratoire, forfaitairement remboursés et contextualisés par un entretien avec le biologiste médical (test de glycémie capillaire, TROD VIH/VHB/VHC, TROD angine). « Ces propositions ont été reprises pour les pharmaciens d’officine, mais pas pour les biologistes médicaux ! », s’offusque le SJBM. Ou plutôt, presque pas : « le rapport défend très secondairement le dépistage au laboratoire sans proposer d’entretiens avec le biologiste médical », précise le syndicat.
Ces propositions « annexent les missions du biologiste médical aux pharmaciens d'officine et ignorent les compétences acquises lors d'un internat clinico-biologique formalisé par un DES, martèle le SJBM. Comment appréhender l'interprétation des séroconversions, les notions de spécificités analytiques ou encore les contraintes d'annonces de diagnostic à forte morbidité sans l’aide du biologiste médical ? Le dialogue entre pharmacien, biologiste et prescripteur est indispensable dans ces situations ». De plus, le SJBM estime que ce rapport alimente les rancœurs entre les sections que l’Ordre représente, et il s’interroge sur sa volonté de favoriser la coordination entre pharmaciens.
Enfin, le SJBM relève que le niveau d’exigence qualité des laboratoires est supérieur à celui du marquage CE des TROD, et que le coût d’un examen est généralement inférieur à l’achat du TROD correspondant. C’est pourquoi le syndicat demande « à ce que les performances de tous les dispositifs auto-tests et TROD soient contrôlés lors de leur mise sur le marché, qu'ils ne soient utilisés qu'en cas de nécessité par un professionnel formé à l'interprétation du test et à ses limites ».
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