On ne sait pas encore combien de facultés de pharmacie proposeront le nouveau diplôme de préparateur « de grade licence », dont l’expérimentation débutera à la rentrée 2020 pour une durée de 6 ans. Le contenu précis de la formation, point sur lequel les universités auront une complète autonomie, reste lui aussi à définir.
Alors qu’elle milite depuis des années pour une révision du brevet professionnel (BP), Christelle Degrelle, préparatrice dans l’Yonne et représentante du syndicat CFE-CGC, a travaillé à l’élaboration d’un recueil d’activités présenté le 2 décembre par la Commission paritaire nationale de l'emploi et de la formation professionnelle de la pharmacie d'officine (CPNEFP). Neuf grandes fonctions ont été définies et composent ce recueil d'activités. « C'est un document complet, estime Christelle Degrelle. Nous espérons maintenant que les universités vont s’appuyer dessus et que l'on n’aura pas travaillé pour rien. » Tout comme la CPNEFP qui tient à ce qu'un « tronc commun garantisse une certaine unité dans la formation », elle juge primordial que le contenu du diplôme soit uniformisé. Reste à savoir maintenant si ces préconisations seront suivies ou si différentes versions seront choisies par les facultés. Ces dernières n'ont pas encore déposé leurs projets d'habilitation et n'ont pas encore fait de retour sur le recueil d'activités qui leur a été soumis.
Quid des CFA ?
Cette nouvelle formation de niveau Bac +3, qui sera construite sur le principe de l'alternance, doit permettre aux futurs préparateurs d'acquérir de nouvelles compétences et connaissances. À terme, peut-il un jour supplanter le brevet professionnel ? C'est en tout cas ce que prédit Christelle Degrelle, qui estime que les étudiants privilégieront massivement ce nouveau diplôme à l'avenir. Elle redoute également les effets de la concurrence qui existera entre les étudiants qui obtiendront ce futur diplôme et les préparateurs titulaires du BP.
Des doutes subsistent, comme le souligne le syndicat Force Ouvrière (FO) Pharmacie qui s'inquiète de la mise en place possible « d'une myriade de diplômes spécifiques, à la place d'un diplôme unique national ». Le syndicat plaide également pour la création de partenariats entre les universités et les Centres de formation d'apprentis (CFA), qui « ont fait la preuve de leur savoir-faire » et juge problématique le fait de permettre la délivrance de médicaments au bout de deux ans, et non trois, selon ce que prévoit le dispositif de la licence professionnelle (LP). Un dispositif qui devrait automatiquement concerner les hospitaliers, mais pas forcément les officinaux, ce qui suscite également quelques interrogations aux yeux du syndicat.
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