TOUS LES ANS, c’est la même chose, il faut s’acquitter de sa cotisation à l’Ordre. Une « corvée » pour de nombreux pharmaciens qui ne voient pas l’intérêt de cotiser auprès de l’instance, si ce n’est de pouvoir exercer. Cette année, la pilule est encore plus difficile à avaler car le montant de la cotisation est en augmentation, d’environ 2,5 % pour les titulaires et de près de 6 % pour les adjoints en officine. Au final, la cotisation s’élève à 603 euros pour les premiers, et à 274 euros, pour les seconds. « Il s’agit d’une légère hausse qui, si on pondère les chiffres des quatre dernières années, n’est pas véritablement significative », tient à relativiser Yves Trouillet, trésorier du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (voir l’entretien ci-dessous). En effet, en lissant les quatre derniers exercices, l’évolution moyenne annuelle est de 1 % pour la cotisation des titulaires et de 2,3 % pour celle des adjoints. N’empêche, elle augmente. Et beaucoup de confrères s’interrogent sur l’affectation des sommes versées. Pour l’Ordre, il n’y a aucune ambiguïté, elles constituent 96 % des recettes de l’institution, peut-on lire dans le numéro d’avril du « Journal de l’Ordre des pharmaciens ».
En fait, les cotisations se décomposent en trois parties : une part variable selon les sections, réservée au fonctionnement du conseil central concerné, et deux autres parts fixes et communes à toutes les sections. Ainsi, 9 euros sont destinés au fonctionnement du Conseil national et 210 euros vont servir à couvrir les frais communs à tous les conseils (directions informatiques, communication, juridique, professionnelle, technologie en santé…).
Les cotisations vont aussi servir à financer l’ensemble des projets ordinaux : modernisation informatique, suivi du DPC (100 000 euros), programme qualité, développement de nouveaux services pour le dossier pharmaceutique (DP). « Concernant les évolutions du DP, les investissements devraient se maintenir à 1,8 million d’euros annuels pour les modules additionnels », détaille l’Ordre, qui souligne que, progressivement, les services du DP sont financés par des recettes (1,6 million d’euros environ) provenant des conventions passées avec les établissements de santé, des autorités sanitaires ou des laboratoires exploitants. À noter également que, en 2015-2016, l’Ordre consacrera un million d’euros à son plan trisannuel de communication engagé l’an passé et 350 000 euros pour l’organisation des élections à venir. « Les procédures de gestion et de contrôle du budget sont extrêmement strictes, fait remarquer l’Ordre. Les comptes de l’institution sont ainsi certifiés tous les ans par un commissaire aux comptes conformément aux exigences du Code de la santé publique. »
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