Un pas en avant, deux pas en arrière. La dernière réunion de négociations sur l’évolution de la rémunération marque « un recul par rapport aux séances précédentes », estime Philippe Besset, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). L’idée d’instaurer un honoraire à la boîte en deux étapes aurait permis de mesurer, à chaque fois, l’impact sur l’économie des officines. Mais, souligne Philippe Besset, elle rend aussi deux fois plus compliquée la mise en place de la réforme. Car elle implique une double révision de l’arrêté de marge, en deux ans. Or, les simulations présentées par l’assurance-maladie ne concernent que la première étape. Ce qui déplaît à la FSPF, qui souhaite que l’avenant prévoie déjà les modalités de la mise en œuvre de la deuxième phase. « L’assurance-maladie n’a pas été capable de nous fournir deux modélisations de l’arrêté de marge, le premier et le second, explique Philippe Besset. Or pour nous, c’est une condition non négociable, les deux étapes doivent d’ores et déjà être proposées dans l’avenant. »
Les simulations d’honoraires et de modification de la marge dégressive lissée de l’UNCAM* ne conviennent pas non plus à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui demande à nouveau à être reçue par Marisol Touraine. « Il est indispensable que le ministère de la Santé rencontre les syndicats pour déterminer le taux de remises sur les génériques prévu par l’article 49 du PLFSS 2014, ainsi que le cadre global de la négociation de la réforme du mode de rémunération par un contrat pluriannuel entre l’État et la profession », indique le président de l’USPO, Gilles Bonnefond.
De son côté, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) s’est assise à nouveau autour de la table. « Je ne me réjouis pas que les négociations n’aient pas abouti », assure Michel Caillaud, chargé de l’économie à l’UNPF. Pour lui, la situation actuelle résulte d’une analyse qui « a amené l’assurance-maladie à réfléchir sur les conséquences d’un point d’étape qui n’apportait pas toute la sécurisation nécessaire pour l’officine ».
Un prochain rendez-vous est prévu le 9 janvier 2014. Toutefois, la réunion d’hier a permis d’avancer sur d’autres points importants pour la profession : l’avenant « génériques » pour 2014, la rémunération de l’accompagnement des patients asthmatiques et la dispensation des traitements de substitution aux opiacés.
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