Le Quotidien du pharmacien. - L’étude souligne de nombreuses disparités au sein de la pharmacie francilienne. Est-ce également votre analyse ?
Renaud Nadjahi.- Il y a en effet une grande diversité. Ainsi, parmi les pharmacies de centres commerciaux, nombre d’entre elles respectent l’activité majoritaire de l’officine, c’est-à-dire le conseil du patient et son accompagnement. A contrario, certaines pharmacies de centre-ville ou de gros bourgs axent leur activité sur le non-médicament.
Il ne faut donc pas opposer les structures. D’autant que, les chiffres le prouvent, ce sont les pharmacies à plus forte fréquentation, donc à plus gros chiffre d’affaires, qui seront en mesure d’assurer la transformation de la profession vers des pôles dotés d’une forte identité santé. La ville de Paris ne s’y est pas trompée puisqu’elle a choisi la pharmacie, avec l’aide de l’URPS, comme point de secours pour y installer des défibrillateurs.
Au sein de cette région, Paris présente-t-elle des spécificités ?
La Capitale se désertifie malheureusement en termes d’habitat. Or pour pouvoir continuer à exister, les officines doivent s’appuyer sur un minimum d’activités, dépistage, accompagnement de patients chroniques, prévention avec les TROD, etc. Autre problème : alors que du personnel est nécessaire pour assurer ces services, les charges et les salaires sont plus élevés dans la Capitale que partout ailleurs.
Mais il y a aussi en périphérie, un certain nombre de pharmacies en grande précarité. Les collectivités territoriales ne font pas ce qu’il faut pour les accompagner. Autre problème, de nombreux pharmaciens de la région ne peuvent pas revendre leurs fonds. Une fois à la retraite, ils se retrouvent par conséquent au bord du chemin, alors que tout au long de leur vie, ils ont assuré une mission de service public.
Pourtant, les pharmaciens franciliens ont démontré, grâce aux différentes expérimentations, la valeur ajoutée qu’ils pouvaient apporter dans le domaine de la santé publique.
Oui, nous avons mis en place la carte de coordination, l’expérimentation du dépistage du diabète, l’appli Mon pharmacien se déploie, et nous sortirons bientôt la version 2 de l’appli Lien santé. Ces initiatives rayonnent dans toute la France puisque nous échangeons avec les autres URPS. Aux pharmaciens franciliens et au-delà, à tous les pharmaciens de s’approprier désormais l’ensemble de ces outils.
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