1- Automate ou robot ?
Pour simplifier, on dit généralement qu’une grande pharmacie avec des produits à forte rotation se dirigera davantage vers un automate pour sa très grande vitesse de délivrance (certains automates annoncent ainsi la capacité à éjecter 160 boîtes par seconde, et une commande complète en moins de deux secondes).
L’automate peut délivrer plusieurs produits simultanément, c’est un système d’approvisionnement des postes de vente de la pharmacie. La plupart des automates contraignent à un rangement manuel des produits, mais de plus en plus, les sociétés fabricantes incluent une assistance par ordinateur, avec un système à la fois sonore, visuel et lumineux pour aider au placement des produits et gagner du temps. Ils sont aussi capables de gérer les stocks des produits qu’ils délivrent : périmés, réassort, quantité minimale requise, etc.
Le robot est bien moins rapide qu’un automate mais il permet de gérer tous les médicaments et tous les conditionnements, qu’ils soient à faible ou forte rotation. Selon les options choisies, les robots ont la capacité de ranger automatiquement les commandes en back officine et gèrent eux-mêmes les stocks (rotation, périmés, optimisation du stockage). La délivrance simultanée de plusieurs boîtes n’est pas toujours possible, tout comme l’envoi simultané de plusieurs demandes, ce qui peut poser problème pour les officines multipostes.
2- Nouvelle génération : les hybrides
Si le choix du pharmacien entre automate et robot se fait généralement sur le nombre de boîtes en forte et faible rotation, il arrive que la décision ne soit pas nettement en faveur de l’un ou de l’autre. C’est pourquoi des fabricants proposent de coupler automate et robot, le robot alimentant l’automate avec les produits qui n’ont pas de forte rotation et gérant intégralement les stocks. Il est aussi envisageable de coupler plusieurs robots à un automate ou plusieurs robots entre eux.
Au-delà de ces évolutions, sont apparues des machines hybrides, également appelées robomates. Le but ? Associer la capacité de délivrance à très grande vitesse, la prise en charge de tous les produits vendus en officine, la gestion intégrale des stocks, le rangement automatique (ou semi-automatique). Avec ces systèmes hybrides, tout devient envisageable car tout est modulable en fonction de la taille de l’officine et de ses besoins, du nombre de postes, des rotations, etc.
3- Formation et assistance
Sur le papier, il est tentant de se diriger d’emblée vers un système hybride, car plus complet. Mais le prix n’est pas le même et mieux vaut s’assurer que la machine correspond bien aux besoins de la pharmacie, au risque sinon d’attendre longtemps un retour sur investissement. Tous les fabricants prévoient une formation à l’utilisation de leurs automates et robots à l’ensemble de l’équipe officinale.
Les machines sont conçues pour privilégier au maximum l’usage intuitif, mais il est primordial de connaître toutes les procédures, en particulier en cas de problème. Comme l’expliquent les fabricants, la majorité des demandes d’assistance sont le fait de personnel non habitué au robot ou à l’automate, lors de remplacements par exemple, à l’ouverture de l’officine, et sont résolues en 5 minutes par téléphone. Toutes les sociétés ont mis en place une hotline disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
4- Maintenance et SAV
C’est le nerf de la guerre, et c’est sur ce point que le pharmacien doit être attentif : s’assurer de ce qui est compris dans le contrat de maintenance et ce qui ne l’est pas, le coût d’entretien à prévoir peut ainsi changer du tout au tout. Il faut noter que les pannes sur les robots (et donc les robomates) sont plus problématiques car moins faciles à résoudre rapidement que sur un automate.
Certaines sociétés s’engagent néanmoins à une intervention dans la journée ou dans les 24 heures, d’autres prévoient de changer directement toute pièce défectueuse pour raccourcir le temps de réparation, précieux lorsque la pharmacie est ouverte au public. Les fabricants se veulent rassurants : même s’ils ne peuvent intervenir avant 24 heures, ils mettent toujours en place une solution palliative en attendant l’arrivée de leur technicien.
5- Et avec l’informatique officinale ?
La question méritait d’être étudiée attentivement il y a quelques années, ce n’est plus le cas désormais. L’ensemble des robots et automates sur le marché de la pharmacie est compatible avec les logiciels de gestion officinale. Ils ont tous franchi le cap du DataMatrix et peuvent lire tous les codes. Les logiciels sont évolutifs et capables de s’adapter dans le temps.
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