La Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) indique que le déficit du régime général devrait atteindre 9,9 milliards d’euros pour l’année 2014. Une amélioration par rapport à 2013, où le déficit s’élevait à 12,5 milliards d’euros, mais un peu moins importante que celle prévue par l’exécutif pour l’année en cours. La dernière loi de finances, votée fin 2013, tablait en effet sur un déficit de 9,6 milliards d’euros. Ce sont en fait les comptes de la branche famille qui se sont dégradés plus que prévu, ainsi que, dans une moindre mesure, ceux de la branche retraite. Ces données anticipées ne tiennent cependant pas compte des mesures qui doivent être annoncées dans le budget de la Sécurité sociale rectificatif lors du conseil des ministres du 18 juin.
La branche maladie présenterait, pour sa part, un déficit identique aux prévisions initiales : 6,1 milliards d’euros. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a d’ailleurs déclaré mercredi, sur France 2, qu’il constatait déjà 1 milliard d’euros d’économies sur la santé pour 2014 sur les 179,1 milliards d’euros de l’ONDAM. Selon lui, « il y a une diminution des dépenses de l’assurance-maladie sans aucune conséquence négative pour les malades », « sans déremboursement, sans diminution des remboursements, sans diminution de la qualité des soins ». Le Comité d’alerte sur les dépenses de santé avait déjà signalé, fin mai, que cette année se terminerait, comme les deux exercices précédents, « avec une marge de plusieurs centaines de millions d’euros » par rapport à l’objectif fixé. Il faut enfin rappeler que, pour économiser 10 milliards d’euros entre 2015 et 2017, la ministre de la Santé Marisol Touraine compte sur de nouvelles baisses de prix des médicaments, le développement des génériques, une meilleure gestion des hôpitaux et la chasse aux actes inutiles.
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