La 20e conférence internationale sur le sida, qui ouvre ses portes ce dimanche à Melbourne (Australie), offre l’occasion de réfléchir sur l’évolution de la maladie. D’autant que les dernières nouvelles sont bonnes : le nombre de décès dus au sida dans le monde a nettement reculé en 2013, avec 1,5 million de morts (-11,8 % en un an), soit la plus forte chute depuis le pic de l’épidémie en 2005, selon un rapport de l’Onusida. Cette diminution s’explique notamment par les progrès obtenus avec les traitements antirétroviraux, de plus en plus accessibles et dont l’usage à titre préventif est actuellement étudié, et par les campagnes en Afrique subsaharienne pour promouvoir la circoncision. Toutefois, il faut poursuivre les efforts. Les fonds alloués pour la recherche n’ont cessé de progresser, avec au total 19,1 milliards de dollars disponibles l’an dernier (14 milliards d’euros), mais l’Onusida estime qu’il faudrait entre 22 et 24 milliards par an pour financer la lutte contre le sida. « La bataille est loin d’être terminée », a souligné Michel Sibidé (directeur exécutif de l’Onusida) lors d’une conférence à Genève, expliquant que « 22 millions de personnes n’ont pas accès à un traitement salvateur ». En outre, sur les 35 millions de personnes qui vivent avec le VIH, 19 millions ne savent pas qu’ils sont séropositifs. Pour changer la donne, il faudrait « modifier notre approche et normaliser le dépistage », évoque Michel Sibidé. L’objectif de l’Onusida est de faire en sorte que 90 % des personnes ne connaissant pas leur statut soient testées d’ici 5 ans. Par ailleurs, l’accent doit être mis sur la lutte contre les discriminations, toujours trop présentes. « En dépit de tous nos progrès scientifiques, nous observons en 2014, dans beaucoup de pays, une vague de nouvelles lois, de politiques répressives… et de déni de mesures scientifiquement prouvées » a déploré le Pr Chris Beyrer de l’université Johns Hopkins (États-Unis) lors d’un point presse en amont de la conférence internationale du Sida. Des lois stigmatisent l’homosexualité en Afrique, punissent les usagers de drogues injectables dans l’ex-Union Soviétique et en Crimée. Et lorsque les séropositifs deviennent des proscrits, la maladie se répand. « Nous sommes tous préoccupés par l’homophobie, les mesures répressives, et le manque de volonté politique quant à l’accès aux soins et aux traitements », insiste Françoise Barré-Sinoussi (Institut Pasteur, France). Nous devons faire pression autant que nous le pouvons sur les décideurs de ces pays… Et faire en sorte qu’ils respectent les droits humains » conclut la chercheuse.
Sida : les décès ont chuté de 30 % en 10 ans
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Publié le 17/07/2014
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Source AFP
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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