Comment évolue la carrière des adjoints ?
Elle progresse automatiquement avec le nombre d'années de pratique professionnelle qui permet une conversion du coefficient 400 à 500. Pour prétendre aux coefficients supérieurs, de 500 à 800, les adjoints doivent justifier de compétences complémentaires ou de responsabilités entraînant le commandement d'autres pharmaciens. À chaque coefficient correspond un taux horaire fixé par la grille conventionnelle. Le coefficient détermine ainsi le salaire.
Un jeune diplômé peut-il d’emblée prétendre au coefficient 500 ?
Oui, s’il détient un titre qui lui permet l’exercice d’une activité complémentaire spécialisée à l’officine, par exemple un DU d’orthopédie, de maintien à domicile, d’aromathérapie. Cela accélère la progression dans la classification des emplois en évitant le coefficient de départ, 400, puis les piquets intermédiaires, 430 et 470. Se spécialiser pour prendre de l’altitude.
L’expérience correspond-elle à l’ancienneté ?
Ces deux notions sont étroitement parallèles mais elles ne se confondent pas. L’expérience ou le nombre d'années de pratique professionnelle correspond au cumul de l'expérience acquise dans une ou plusieurs pharmacies à compter de l'obtention du diplôme. Les périodes d'interruption d'activité professionnelle ne sont pas prises en compte. Quant à l’ancienneté, elle est appréciée dans chaque entreprise. À chaque changement d'employeur, le chrono de l'ancienneté est remis à zéro. En revanche, le changement d’employeur ne neutralise pas la pratique professionnelle qui se poursuit.
Comment accéder au coefficient 600 ?
Indépendamment du nombre d’années de pratique professionnelle, ce coefficient est accordé aux adjoints dont les fonctions entraînent le commandement d’autres pharmaciens. C’est le médaillé d’or qui assiste le titulaire pour encadrer le reste de l’équipe.
Quel est le niveau requis pour décrocher le coefficient 800 ?
Au sommet de la classification, ce coefficient est réservé aux adjoints dont la situation professionnelle exige une valeur technique élevée. C’est le premier de cordée qui est au top dans un ou plusieurs domaines, avec un niveau d’expertise particulièrement affûté.
Quel coefficient attribuer en cas de remplacement ?
Il n’existe pas de coefficient spécifique. Seule particularité, les pharmaciens remplaçants ont droit à une bonification égale à 5 points conventionnels de salaire. Ce supplément de rémunération est versé par jour calendaire, pendant toute la durée du remplacement. Si le remplacement est assuré par un pharmacien adjoint de l’officine, ce même bonus est accordé, mais seulement à partir du 15e jour d'absence.
L’employeur peut-il dissocier le taux horaire du coefficient ?
Cette dissociation est techniquement possible sur la fiche de paye. À condition de rester plus avantageux que le minimum conventionnel. C'est par exemple le cas lorsque le titulaire rémunère un adjoint, en théorie au coefficient 500, à hauteur d'un coefficient fictif 550. Conséquences pratiques sur la fiche de paye : le salaire correspond au coefficient fictif 550 ; la prime d'ancienneté est calculée sur la base du coefficient 500.
En cas de cession de la pharmacie, quel est l’effet sur la progression dans la classification ?
La cession de l’entreprise, donc le changement de titulaire, ne freine pas le passage au coefficient supérieur. Tous les coefficients sont automatiquement repris par le nouvel employeur. L’expérience acquise est également tracée. Il n’y a aucun risque pour le pharmacien adjoint de dévisser.
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