En juin 2020, la pompe intrapéritonéale Minimed (MIP) ne sera plus commercialisée, faute de rentabilité. Cette annonce de la société pharmaceutique Medtronic inquiète au plus haut point les quelque 250 patients concernés.
Pour certains d’entre eux, cette pompe implantable permet d’améliorer la prise en charge de leur diabète de type 1 ainsi que leur qualité de vie. Pour d’autres, elle est vitale. En effet, certains diabétiques de type 1 ne peuvent pas avoir des administrations sous cutanées (y compris à l’aide d’une pompe) du fait d’épisodes hyperglycémiques et/ou hypoglycémiques sévères, fréquents ou inexpliqués. Les traitements par voie intrapéritonéale leur sont donc indispensables.
Réunion et perspectives
Quel sera alors l’avenir pour ces patients ? Afin de mieux appréhender la situation et d’échanger sur les perspectives de prise en charge, l’ANSM a réuni le 12 septembre les différents acteurs concernés, à savoir les représentants de patients diabétiques, les diabétologues, les sociétés Medtronic et Sanofi, la Direction générale de la santé (DGS) et la Haute Autorité de santé. Lors de cet échange, Medtronic s’est engagé à garantir la disponibilité des consommables nécessaires au bon fonctionnement des pompes implantées jusqu’à la fin de leur utilisation par les patients. Idem pour le Laboratoire Sanofi, qui produit une insuline spécifique utilisée exclusivement dans la pompe MIP. Cette insuline sera disponible tant que les patients en auront besoin. L’ANSM veillera au respect de ces engagements.
En revanche, aucune solution n’a encore émergé pour pouvoir équiper de futurs patients. Ni lorsqu'un remplacement de la pompe s'impose, étant donné que sa durée de vie est de 6 à 8 ans. Que proposer alors, étant donné qu’il n’existe pas d’alternative à la pompe intrapéritonéale ? Selon Medtronic, les médecins peuvent préconiser une pompe couplée à un capteur. Toutefois, la société indique être consciente que la thérapie par pompe externe peut ne pas être la meilleure solution pour certains patients actuellement traités avec la MIP (7,9 % des patients ont des problèmes de peau lorsqu’ils ont recours à la voie sous-cutanée).
Vers le pancréas artificiel
À plus long terme, deux schémas de remplacement pourraient voir le jour : le système en boucle fermée, encore appelé le pancréas artificiel, et la greffe d’îlots de Langerhans. Mais à ce stade, aucun essai clinique n’a comparé les pompes à insulines implantables à l’une ou l’autre de ces solutions chez des patients souffrant d’hypoglycémie sévère. En revanche, deux essais cliniques testant des pancréas artificiels chez ces patients sévères sont en cours.
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