Du point de vue du pharmacien, c'est bien sûr une bonne nouvelle. Mais pour le président de l'UTIP, l'enthousiasme est plus nuancé. L'annonce de la généralisation prochaine de l'expérimentation de la vaccination antigrippale à toutes les officines de France pose en effet quelques défis à l'organisme de formation.
« Notre premier défi va être de trouver assez de formateurs compétents pour répondre à cette nouvelle demande d'envergure », explique ainsi Alain Guilleminot. D'autres questions se posent encore, souligne le président de l'UTIP, comme de savoir si les organismes de formation seront autorisés à former, dès cette année, les pharmaciens de toutes les régions de France. « Pour l'heure, nous n'avons pu former que les officinaux des régions où avait lieu l'expérimentation, soit un peu plus de 1 000 confrères. Dès la prochaine campagne, l'expérimentation sera étendue à deux régions supplémentaires. Nous devrons donc déjà former ces nouveaux candidats à la vaccination, mais nous voudrions également pouvoir commencer à former les pharmaciens des autres régions, afin de ne pas créer d'embouteillage », revendique Alain Guilleminot.
Pas de formation au rabais
Enfin, insiste le président de l'UTIP, il faudra également veiller à respecter les exigences de qualité de ces formations. « À l'UTIP, nous disposons de faux bras pour s'entraîner, un matériel professionnel utilisé pour la formation des infirmières. Car il n'est pas question pour nous d'apprendre à piquer sur des oranges. J'espère qu'il en sera de même dans toutes les formations dispensées sur le territoire. »
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