L’activité des officines* s’est maintenue en 2019 à un niveau à peine supérieur à celui de l’année précédente, comme l’attestent les statistiques publiées par CGA sur la base des données des centres de gestion agréés. Le chiffre d’affaires moyen (1,446 million d’euros) observé par les 2 191 centres de gestions agréés, qui participent à l’observatoire économique de la pharmacie, n’a progressé que de 1 % sur l’ensemble du territoire. En décembre, saisonnalité oblige, l’activité a été supérieure à la moyenne annuelle, et marque une hausse de 2,4 % par rapport à la période de référence de 2018.
En tout état de cause, ces évolutions restent bien insuffisantes au regard des défis que doit relever l’officine en termes d'investissements, notamment en ressources humaines, pour faire répondre aux mutations du métier. Cette fragilisation de l’économie officinale risque par conséquent de compromettre la mise en œuvre des nouvelles missions et la prise en charge des patients dans le cadre des soins de premiers recours. Cette menace pèse tout particulièrement sur les petites structures qui ne seront pas en mesure de répondre à ces enjeux, avec des conséquences prévisibles autant qu’irréversibles sur le maillage officinal.
Cependant, ce danger d’une désertification pharmaceutique ne concerne pas seulement les zones rurales. Car, comme le démontrent les chiffres de CGA, ce ralentissement de l’évolution économique touche également les zones à plus forte densité de population, comme l’Ile-de-France où le chiffre d’affaires des officines n’a progressé que de 0,8 % en 2019. Un taux inférieur de 0,2 point à la moyenne nationale qui ne manque pas de questionner sur la capacité de ces mêmes officines à maintenir leur taux de rentabilité face à des coûts de fonctionnement, notamment de loyers, supérieurs à la moyenne nationale.
*Activités soumises à TVA.
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