La ministre de la Santé, Marisol Touraine, annonce aujourd’hui la création d’un statut médical pour les sages-femmes des hôpitaux. À cette reconnaissance statutaire, qui sera entérinée dans les prochains mois par décret, s’ajoutent d’autres mesures. Leurs compétences médicales vont être valorisées par une communication auprès des autres professionnels de santé et du grand public, afin de faire notamment connaître les consultations de contraception et de suivi gynécologique de prévention. Les sages-femmes voient également un renouvellement de leurs responsabilités au moment de l’élaboration du projet médical d’établissement. Elles pourront en effet participer avec les médecins à une réflexion sur la prise en charge des mères et des nouveau-nés et prendre la responsabilité d’unités fonctionnelles en étroite collaboration avec les gynécologues-obstétriciens, les anesthésistes-réanimateurs et les pédiatres. Par ailleurs, le statut des étudiants en maïeutique de 4e et 5e années va être amélioré et leur niveau de rémunération aligné sur celui des étudiants en médecine. Enfin, Marisol Touraine s’engage à revaloriser les salaires rapidement en tenant compte du niveau des responsabilités de sages-femmes. Elle précise que le travail en cours sur la formation initiale et la recherche, coordonné par Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, se poursuit. « Les compétences des sages-femmes seront désormais identifiées et reconnues comme médicales sans aucune ambiguïté. Il s’agit d’une rupture totale avec le passé, puisque leur profession n’est plus paramédicale », insiste la ministre de la Santé.
Après quatre mois et demi de grève, l’intersyndicale des sages-femmes (CFDT, FO, CGT, Sud et Unsa) a donc obtenu son rattachement à la filière soins, comme c’est le cas des aides-soignantes ou des infirmières. En revanche, le collectif des sages-femmes en colère, constitué en grande partie par des étudiants en maïeutique, n’a pas été entendu. Il défend de son côté la sortie de la fonction publique hospitalière, afin de devenir contractuel de droit public au même titre que les médecins praticiens hospitaliers, et ainsi bénéficier de la même grille de salaire. Le collectif a décidé de poursuivre le mouvement de grève et tient une assemblée générale demain à Paris pour en décider les contours.
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