Le portage de médicaments sur ordonnance existe depuis longtemps : pratiqué par les pharmaciens gracieusement, ou par des sociétés de services contre paiement.
Mais avec Internet, les acteurs sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser. La Poste a ainsi lancé son service de livraison à domicile de médicaments prescrits, via une plateforme Internet. Depuis fin 2016, ce service est expérimenté à Bordeaux avec une trentaine de pharmacies. En pratique, le patient commande ses médicaments sur le site « mesmedicamentschezmoi.com » dans la pharmacie de son choix. Il remet son ordonnance sous enveloppe fermée au facteur lors de son premier passage, qui la dépose à l’officine. Une fois les médicaments préparés et placés dans un sac sécurisé, ils sont remis au facteur qui les livre au patient, le jour de son choix.
Le juste prix
Toutefois, l'offre peine à décoller : sur la trentaine de pharmacies qui l’expérimentent, les plus actifs ne font que 3 livraisons par mois en moyenne. Selon la Poste, ce modèle se heurte à deux freins : le service est peu connu des Français, et donc peu utilisé, et les tarifs de la course (8,90 euros pour une commande) sont perçus comme trop élevés : selon les sondages, un prix raisonnable ne dépasse pas les 5 euros. Après l’expérimentation bordelaise, La Poste teste donc d’autres formules, notamment en passant par les groupements pour améliorer la communication autour du service : en juillet avec Pharmabest à Marseille, et en septembre avec Giphar à Nantes, pour une course facturée 7,90 euros. La Poste s’est également rapprochée d'une mutuelle, la Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT), pour proposer un service de livraison à domicile de médicaments en sortie d'hôpital, qui sera intégralement pris en charge financièrement par la CARSAT.
En dehors de cette expérimentation, il est difficile d'abaisser le tarif de la course. Pour cela, il faudrait que plusieurs acteurs participent au coût de la livraison : le patient, les mutuelles, la pharmacie. Ou encore que l’e-ordonnance se démocratise. Elle évitera en effet au facteur ou au coursier de faire deux passages chez le patient (le premier pour récupérer l’ordonnance et le second pour livrer les médicaments). Certaines entreprises se sont déjà lancées sur ce créneau, comme Pharma Express qui propose, en région parisienne, une livraison de médicaments envoyés par e-ordonnance à la pharmacie, grâce à un partenariat avec SOS médecins. L’acheminement se fait en moins d’une heure, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Côté financement, les pharmaciens payent un abonnement à l’offre de Pharma Express et le patient règle 4 euros la course. La société Mesoigner.fr prépare elle aussi une expérimentation de livraison avec e-ordonnance avec le pôle santé de Bergerac.
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