Une pharmacienne des Yvelines sera jugée en juin pour « escroquerie », ont annoncé mardi le parquet de Versailles et la police. Cette pharmacienne des Mureaux (Yvelines), placée en garde à vue en juin dernier puis à nouveau lundi, comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Versailles le 22 juin. Âgée d’une cinquantaine d’années, elle a reconnu avoir surfacturé à l’assurance-maladie des anticancéreux et antirétroviraux destinés pour la plupart à des malades atteints d’affections de longue durée (ALD), ont annoncé le parquet, la police et la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) lors d’un point presse commun à Versailles.
Elle est soupçonnée de s’être fait rembourser 7 000 boîtes fictives de ces médicaments pris en charge intégralement par la Sécurité sociale, pour une valeur totale de 415 000 euros, via 571 factures éditées pour 31 patients.
C’est un assuré social, perplexe devant son décompte qui mentionnait la facturation de plusieurs boîtes alors que la pharmacienne ne lui en avait délivré qu’une seule, avait mis les enquêteurs sur la piste de cette titulaire dès la fin 2010. « Il a fallu éplucher facture par facture », portant sur une période de plus de deux ans, de juin 2010 à novembre 2012, a souligné le commissaire des Mureaux, Sébastien Abadie. La pharmacienne avait d’abord nié les faits avant d’expliquer qu’elle cherchait à éponger des « dettes professionnelles », a ajouté le vice-procureur. En attendant son procès, la pharmacienne continue à travailler. Elle encourt cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende. En cas de condamnation par le tribunal correctionnel, son fonds de commerce pourra lui être confisqué à hauteur de 415 000 euros. L’ordre des pharmaciens peut aussi engager une procédure disciplinaire.
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