Le président des Hauts-de-France est intervenu le 26 novembre au colloque de Coopération Santé « Évolution de l’officine au service des patients » pour inciter les pharmaciens à ne pas faire cavaliers seuls dans leurs négociations. Il a, de manière plus générale, exposé sa vision d’un financement de la santé à l’échelon régional.
Rebondissant sur le concept d’un double conventionnement - professionnel et territorial - émis par le Dr Claude Leicher, président de la Fédération des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a retenu cette notion qui permettrait d’aller plus loin dans de nombreux domaines sur le terrain. Que ce soit en termes de présence démographique ou de prévention. Cependant, face aux nombreux pharmaciens qui avaient répondu à l’invitation de Coopération Santé le 26 novembre, Xavier Bertrand a tenu à les mettre en garde. Faisant référence aux récentes avancées obtenues par les pharmaciens dans leur rôle d’acteurs de santé, il les a exhortés à mener des discussions préalables avec les médecins. « On ne peut avoir de négociations séparées », a-t-il martelé affirmant que les professionnels de santé doivent communiquer entre eux et aller au bout du décloisonnement.
Cet attachement à la proximité se manifeste à différents échelons pour le président des Hauts-de-France. Ainsi à l'échelle de l'officine, il assure veiller rigoureusement au maintien du maillage officinal. « Je puis vous assurer qu’à chaque fois qu’il est question de financer une maison de santé, je consulte la carte d’implantation des pharmacies afin qu’aucune ne soit pénalisée », indique Xavier Bertrand. Il annonce par ailleurs compter sur les pharmaciens pour mettre en place des programmes de dépistage des maladies cardiovasculaires. À un niveau plus global, le président des Hauts-de-France plaide pour une réforme du financement de la santé en région. « Je veux avoir davantage de libertés de mouvement et je suis prêt à expérimenter un ORDAM (objectif régional de dépenses d’assurance-maladie). Je sais que cette idée lancée par Pierre Méhaignerie n’avait pas pu aboutir, il avait raison trop tôt. Certes, je ne veux pas faire le procès des ARS, mais la qualité et l’investissement passent pour elles après la maîtrise comptable », expose-t-il avant de déclarer « si l’on veut agir pour les soins de proximité, il faut détenir des moyens et je suis prêt à signer avec l’État pour m’engager à mettre davantage que l’ORDAM pour pouvoir faire plus ! »
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