Se passer du recours aux médicaments, voilà un louable objectif - même si les pharmaciens n'en rêvent pas…
Pour l'atteindre, tout ou presque a déjà été essayé. Les techniques de relaxation, la méditation, la naturopathie, la musicothérapie et même les ronronnements de chat ! Mais parmi les fossoyeurs de Vidal, les méthodes qui se tournent vers Mère Nature ont décidément le vent en poupe. La sylvothérapie qui amène certains à embrasser (littéralement) les arbres ou encore l'équithérapie, l'art de soigner l'esprit par la médiation du cheval, attirent un public toujours plus friand de naturalité. Pourtant, les bienfaits thérapeutiques de ces bains de nature n'ont jamais été véritablement évalués… jusqu'à ces récents travaux menés par une équipe finlandaise. Le but de leur étude ? Examiner si l'exposition aux espaces verts et bleus dans les environnements urbains était associée à une meilleure santé mentale et physique. En pratique, ils ont évalué l'impact de la fréquence de visite d'espaces verts sur l'utilisation de certains médicaments de prescription, ainsi que la quantité d'espaces verts et bleus dans l'environnement immédiat (dans un rayon de 1 km) et le fait d'avoir une simple vue sur une forêt ou un lac depuis son domicile. Ils ont focalisé leur attention sur les psychotropes (anxiolytiques, hypnotiques et antidépresseurs), les antihypertenseurs et les médicaments de l'asthme. Les résultats de leurs travaux, publiés dans la revue « Occupational & Environmental Medicine », montrent que les visites fréquentes d'espaces verts sont associées à un recours moins fréquent aux psychotropes, antihypertenseurs et autres anti-asthme en milieu urbain. En revanche, la verdure environnante, ou les vues vertes et bleues de la maison n'ont pas d'impact sur la consommation de médicaments. Autrement dit, les ballades en pleine nature sont bonnes pour la santé, mais pas un balcon sur la mer…