L’Agence du médicament se prépare à un retour progressif des analogues GLP-1 et adapte ses recommandations pour gérer la période transitoire, entre mai et septembre 2024.
Un approvisionnement progressif d’Ozempic 0,25 mg (sémaglutide) pourrait intervenir dans les prochains mois, permettant de couvrir partiellement les besoins envisagés, puis une remise à disposition à la hauteur des besoins à partir de septembre 2024, annonce l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Pour accompagner ce retour, et dans la mesure des stocks effectivement disponibles, la reprise des initiations de traitement par Ozempic ou Victoza (liraglutide) seront limitées aux patients diabétiques de type 2 présentant une maladie athéromateuse avérée (c’est-à-dire avec un antécédent d’événement vasculaire), ou une lésion athéromateuse significative (sténose, angor instable/ischémie myocardique silencieuse avec atteinte documentée, claudication intermittente avec index de pression systolique inférieur à 0,9). Pour les patients sans antécédent cardiovasculaire ischémique (prévention primaire), le recours à une autre classe d’antidiabétiques sera à privilégier, selon le profil du patient (inhibiteurs de la DPP4 ou iSGLT2).
En cas d’indisponibilité des analogues GLP-1, les patients présentant une maladie athéromateuse avérée ou une lésion athéromateuse significative pourront se voir prescrire des inhibiteurs du SGLT2 (iSGLT2).
Quant à Trulicity (dulaglutide), les fortes tensions d’approvisionnement vont se prolonger au-delà de la fin de l’année, vraisemblablement jusqu’en 2026. La primo-prescription de Trulicity ne sera donc toujours pas possible afin de réserver ce médicament aux patients déjà traités et ne pas induire de rupture de traitement, prévient l’ANSM.
Ces nouvelles recommandations seront applicables une fois qu’Ozempic 0,25 mg et Victoza 6 mg/ml recommenceront à être effectivement disponibles. Elles s’accompagneront d’un dispositif de surveillance rapprochée. « Dans l’attente, la recommandation actuelle de ne pas instaurer de nouveau traitement par Victoza, Ozempic et Trulicity doit toujours être respectée : ces médicaments peuvent être prescrits uniquement aux patients déjà sous traitement afin de permettre la continuité de leurs soins », rappelle l’ANSM.
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