Dans le registre des biosimilaires, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’empare d’un nouveau volet, celui des modalités de substitution par les pharmaciens. Un comité scientifique, auquel les officinaux sont invités à participer, est créé pour étudier ces conditions.
À ce jour, seuls les facteurs de croissance (filgrastim et pegfilgrastim) peuvent être substitués par le pharmacien. Et ce bien que depuis avril 2022 le pharmacien soit autorisé à substituer certains médicaments biologiques de référence par un biosimilaire et inversement. Toutefois, la situation devrait évoluer puisque la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2024 (article 54) a introduit une nouvelle disposition en vue de favoriser la substitution des médicaments biosimilaires. « Il est prévu que deux ans après la publication de l’inscription au remboursement du premier biosimilaire d’un groupe donné, un arrêté du ministre chargé de la santé autorise la substitution par le pharmacien au sein de ce groupe, sauf avis contraire de l’ANSM publié avant la fin de cette période de deux ans », rappelle justement l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Anticipant sur ces évolutions, elle annonce la création d’un comité scientifique pour définir les conditions de la substitution des médicaments biosimilaires. Cette instance -temporaire- sera chargée de définir dans quelles conditions les pharmaciens pourront substituer des médicaments biosimilaires et en informer les patients. Ce comité sera composé d’associations de patients et de professionnels de santé dont « des représentants des conseils nationaux professionnels (CNP) de médecine interne, de pédiatrie, de gériatrie, du collège de médecine générale, de la pharmacie d’officine et de la pharmacie hospitalière et des infirmiers ».
L’ANSM s’appuiera sur les travaux et recommandations de ce comité pour rendre son avis sur la substitution au sein de chaque groupe biosimilaire examiné. Cet avis final sera transmis au ministre chargé de la Santé.
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