Pascal Louis, candidat USPO
Titulaire depuis 1993 à Fontaine-lès-Dijon, en Côte-d'Or, Pascal Louis vise un deuxième mandat à la tête de l'URPS pharmaciens de Bourgogne-Franche-Comté. Une structure pour laquelle il se mobilise depuis dix ans, tout d'abord en tant que membre de la commission de contrôle de gestion, puis comme président depuis 2015. Après s'être longtemps investi pour les groupements, il a trouvé, avec l'URPS pharmaciens, une approche très complémentaire. C'est notamment en travaillant de concert avec les autres professions de santé que Pascal Louis a pu mener à bien plusieurs projets et expérimentations au niveau régional. « Nous avons proposé des formations pratiques pour savoir comment mener un entretien motivationnel avec des patients souffrant d'addictions, monté un projet de suivi des AVC et des infarctus du myocarde par des infirmiers et des pharmaciens pour réduire le taux de réhospitalisations, lancé une expérimentation sur l'effet de la PDA sur l'observance des traitements pour des patients de plus de 75 ans… » Une liste d'actions non exhaustive. S'il est élu une deuxième fois, Pascal Louis espère développer d'autres expérimentations prometteuses, sur le télésoin, la prévention de l'apnée du sommeil ou la nutrition pour les patients obèses. Seul représentant de sa profession au sein du groupement d'appui au développement de la e-santé en région (GRADeS), dont il est actuellement président, Pascal Louis érige une priorité pour ce nouveau mandat qui s'annonce. « L'urgence c'est le développement des CPTS, il est temps d'accélérer et de renforcer la coopération entre la ville et l'hôpital. »
Rodolphe Pourtier, candidat FSPF
Président de l'URPS pharmaciens de Franche-Comté entre 2010 et 2015, Rodolphe Pourtier a ensuite dirigé la commission de contrôle de gestion de l'instance lors du mandat suivant, dans le contexte de la fusion de sa région avec la Bourgogne. S'il est élu en avril prochain, le candidat de la FSPF, titulaire depuis plus de 23 ans à Audincourt, dans le Doubs, veut s'appuyer sur son expérience pour développer des projets novateurs, accessibles à toutes les pharmacies. « Des expérimentations nécessaires en termes de santé publique et qui soient rémunératrices. Le temps passé par les officinaux pour mettre en place ces missions doit être valorisé, c'est encore trop peu souvent le cas aujourd'hui », fait-il observer.
Enjeu prioritaire pour Rodolphe Pourtier : aller plus loin sur l'exercice coordonné et mieux faire connaître le rôle du pharmacien dans la prise en charge des patients en sortie d'hospitalisation. « La crise sanitaire a mis en avant les compétences des pharmaciens et a renforcé les liens avec les autres professionnels de santé. L'intérêt pour les CPTS a fortement augmenté ces derniers mois, mais on a encore une bonne marge de progression pour améliorer la coordination des soins », analyse-t-il. Témoin de la désertification médicale, à laquelle sont confrontées la Bourgogne et la Franche-Comté, Rodolphe Pourtier voudrait également que ce sujet soit plus souvent au cœur des discussions. « Est-ce qu'il y aura encore un médecin près de mon officine ? C'est la préoccupation majeure des pharmaciens aujourd'hui. Pourtant cette question n'est pas assez présente au sein des URPS », estime-t-il.
Listes des candidats :
Liste FSPF : Rodolphe Pourtier, Marie Bongard, Hugues Labbé, Laurence Prost-Dame, Matthieu Fourny, Guy Pillot, Jean-Christophe Guillot, Cécile Cusenier, Laurent Salaun.
Liste USPO : Pascal Louis, Nathalie Bessard, Damien Michel, Mélanie Bednarowicz, Pascal Martin, Emilie Caillet, Nicolas Sart, Antoine Bertrand, Claudie Trémaud.
Pharmaciens et infirmiers s'unissent pour améliorer l'observance chez la personne âgée
Améliorer l'observance des traitements et diminuer l'iatrogénie chez les patients grâce à la préparation des doses à administrer (PDA) : c'est le défi que se sont lancé les URPS infirmiers et pharmaciens de Bourgogne-Franche-Comté. Pendant près d'un an et demi, jusqu'à fin 2019, les deux URPS ont travaillé ensemble dans le cadre d'une expérimentation menée dans les huit départements de la région. En se basant sur les chiffres de vente, les 96 pharmacies participantes ont chacune identifié cinq patients (âgés de plus de 75 ans, vivant à domicile et sans déficience cognitive notoire) dont le taux d'observance était inférieur à 80 % au cours des six mois précédents. Ces patients, tous volontaires, se sont ensuite vu remettre pendant trois mois un pilulier, préparé par le pharmacien (indemnisé 25 euros de l'heure pour cela) puis confié par l'infirmier. Pendant cette période de 3 mois, infirmiers et pharmaciens ont ensuite observé les effets de cette méthode sur le taux d'observance des patients. Les données étant enregistrées puis transmises grâce à un logiciel dédié. Une formation spécifique a par ailleurs été proposée dans chaque département pour se familiariser à ce logiciel, mais aussi à la distribution du matériel.
À la fin de l'étude, 97 % des patients affichaient un taux d'observance compris entre 80 et 100 %. Des résultats très encourageants qui s'ajoutent aux retours, plutôt positifs, des officinaux impliqués, même si quelques freins ont été identifiés, notamment son aspect chronophage pour le pharmacien, le coût pour le patient après l’étude, ou encore la difficulté pour recruter des patients, certaines personnes âgées ayant l'impression de se voir retirer leur droit de choisir leurs médicaments. L'élargissement des critères d’inclusion des patients, et notamment d’âge, figure donc parmi les pistes envisagées par l'URPS pharmaciens de Bourgogne-Franche-Comté pour permettre d'aller encore plus loin en cas de généralisation de l'expérimentation. Cette dernière, si elle a déjà fait l'objet d'une thèse, doit désormais être validée par l'agence régionale de santé, qui l'a financée, pour que sa mise en place au niveau national puisse être envisagée.
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