Premier vaporisateur nasal d'épinéphrine, Neffy vient d’être autorisé aux États-Unis. En juin, l’Agence européenne du médicament a émis un avis favorable à cette alternative aux injections d’adrénaline dans le traitement des réactions allergiques sévères et des chocs anaphylactiques. La décision finale concernant sa mise sur le marché européen reviendra à la Commission.
La nouvelle tombe à pic en cette saison où les cas de chocs anaphylactiques risquent de se multiplier, notamment chez les personnes allergiques aux piqûres de guêpes. L’ Agence fédérale du médicament (FDA) vient d’autoriser la mise sur le marché de Neffy (dose de 2 mg d'épinéphrine), le premier spray nasal d’adrénaline, galénique aussi efficace dans les chocs anaphylactiques que les injections. Ce produit du Laboratoire ARS Pharmaceuticals a bénéficié aux USA d’un processus de mise sur le marché accéléré.
Il a également retenu l’intérêt de l’autre côté de l’Atlantique puisque l’Agence européenne du médicament (EMA) s’est prononcée favorablement fin juin à sa commercialisation sur notre continent. Pour autant, la Commission européenne n’a pas encore rendu sa décision pour ce spray qui devrait recevoir le nom commercial d’EURneffy. Il est indiqué dans le traitement d’urgence de toute personne de plus de 30 kg, victime d’une réaction allergique grave ou d’un choc anaphylactique. Chaque spray ne contient qu’une seule dose à répartir dans les deux narines. En cas de besoin, par exemple détérioration de l’état de santé du patient souffrant d’une réaction allergique grave, ou choc anaphylactique, un second spray doit être utilisé dans les cinq minutes. Il revient toutefois au médecin prescripteur d’arbitrer entre les deux modes opératoires, spray ou injection, en fonction de l’état des voies nasales du patient.
Neffy a fait l’objet de plusieurs études sur un total de 537 personnes portant sur les effets pharmacodynamiques et pharmacocinétiques de l’absorption d’adrénaline par voie nasale versus par injection intramusculaire. Selon la FDA, les concentrations d’adrénaline dans le plasma se situaient dans la fourchette des produits d'injection d'épinéphrine déjà approuvés. Aucun patient allergique n’a pu toutefois participer à ces essais cliniques pour des raisons éthiques évidentes. Au nombre des effets indésirables ont été signalés irritations de la gorge, des éternuements, congestion des voies nasales tout comme des céphalées, des nausées ou encore des vomissements.
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