Après l’avis favorable de la Haute Autorité de santé (HAS) quant à l’extension des compétences vaccinales des pharmaciens, infirmiers et sages-femmes, et les négociations intervenues entre l’assurance-maladie et les syndicats de pharmaciens, une nouvelle étape vient d’être franchie. Deux arrêtés et un décret ont entériné, samedi dernier, la liste des vaccinations qui peuvent être réalisées par le pharmacien : grippe saisonnière, diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, papillomavirus humains, infections invasives à pneumocoque, virus des hépatites A et B, méningocoque des sérogroupes A, B, C, Y et W, et rage.
Concernant la vaccination contre la grippe, que le pharmacien est autorisé à pratiquer depuis 2019, les personnes concernées sont toujours les mêmes, à savoir les personnes majeures ciblées ou non par les recommandations du calendrier vaccinal, ainsi que les mineurs de 16 ans et plus pour lesquels cette vaccination est recommandée. Pour toutes les autres vaccinations, le pharmacien peut vacciner toute personne de 16 ans et plus ciblée par les recommandations du calendrier vaccinal en vigueur.
Et la prescription ?
L’un des arrêtés parus samedi confirme la facturation d’un honoraire tel qu’il est prévu dans la nouvelle convention pharmaceutique, signée le 9 mars dernier. Cet honoraire est de 7,50 euros TTC lorsque la personne se présente avec une prescription établie par un autre professionnel de santé ou lorsque la délivrance du vaccin ne nécessite pas de prescription. Il est de 9,60 euros TTC lorsque le pharmacien est prescripteur. Le texte conventionnel précise que ces tarifs ne seront applicables qu’à l’expiration d’un délai de six mois à compter de l’approbation de la convention, soit à partir du 10 octobre 2022.
D’ici là, un dernier texte devra paraître pour permettre une mise en œuvre complète de ces nouvelles missions. En effet, indiquent la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), il manque encore un arrêté pour entériner la prescription vaccinale par le pharmacien, ce qui ne peut intervenir qu’après avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). En attendant, l’Académie nationale de pharmacie « se réjouit de l’extension des compétences des pharmaciens en matière de vaccination » qui « concrétise une politique de santé résolument tournée vers la prévention ». Également satisfait des avancées en la matière, l’USPO réitère néanmoins sa revendication en faveur de la vaccination contre les HPV dès 12 ans à l’officine, et non à partir de 16 ans.
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