L’URPS Pharmaciens PACA profite de la Semaine de la sécurité du patient, du 16 au 20 septembre, pour mettre en avant l’intervention pharmaceutique (IP), réalisée tous les jours au comptoir mais jamais répertoriée. Elle incite tous les pharmaciens à déclarer en masse leurs IP afin d’obtenir des données factuelles à présenter aux autorités, afin de valoriser le métier. Mode d’emploi.
L’Union des professionnels de santé (URPS) Pharmaciens PACA a rebaptisé la Semaine de la sécurité du patient, généralement organisée à l’hôpital, en Semaine de l’intervention pharmaceutique (IP) pour valoriser le métier de pharmacien d’officine. « L’intervention pharmaceutique, le pharmacien en fait tous les jours mais il faut les quantifier parce que les autorités ne savent pas ce que l’on fait », explique Felicia Ferrera Bibas, présidente de l’URPS Pharmaciens PACA et vice-présidente officine de la Société française de pharmacie clinique (SFPC).
Du 16 au 20 septembre, les pharmaciens de PACA et de toute la France sont donc invités à recueillir sur la plateforme ACT-IP de la SFPC, toutes les IP qu’ils gèrent au comptoir. Il s’agit de relever « toute proposition de modification de la thérapeutique initiée par le pharmacien en lien avec un/des produit(s) de santé », selon la définition de l’IP de la SFPC : adaptation de posologie, changement de médicament, refus de délivrance, etc.
Les IP sont tracées et codifiées à l’aide de la « Fiche intervention pharmaceutique » de la SFPC, une grille préremplie fournissant les informations sur le patient (âge, sexe…), sur le prescripteur, puis la nature du problème (problème de posologie, effet indésirable, indisponibilité du produit, etc.) et l’intervention du pharmacien. Le pharmacien peut aussi renseigner le devenir de l’IP : acceptée par le prescripteur, non acceptée par le prescripteur, non acceptée par le patient… Pour se former à l’utilisation de la grille, un tutoriel et différents supports sont mis à disposition sur le site de l’URPS Pharmaciens PACA.
Si le recueil des IP est ouvert à toute la France, les 300 premiers inscrits de la région PACA percevront une indemnisation de 260 euros par officine pour la saisie de leurs IP et recevront des blocs post-it pour les tracer.
« Pendant 5 jours, on doit être le plus nombreux possible à les déclarer », soutient Felicia Ferrera Bibas. Si quantifier ses IP permet à chaque officine d’analyser ses pratiques ou encore d’ouvrir le dialogue avec les prescripteurs, au niveau national « cela permet d’attester et de qualifier le travail des pharmaciens et de promouvoir notre action auprès des ministères », fait valoir la pharmacienne. Les résultats de la semaine de l’IP seront prochainement publiés, pile dans le timing du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Et pourquoi pas une nouvelle mission rémunérée ? « À terme, j’aimerais bien que les interventions pharmaceutiques soient dans la convention », reconnaît la présidente de l’URPS Pharmaciens PACA.
Au premier jour de l’appel, les organisateurs comptaient déjà 272 inscrits.
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