Depuis plusieurs mois, les pharmaciens de Crépy-en-Valois, dans l'Oise (Hauts-de-France) et des localités alentour sont confrontés à de fausses ordonnances concernant des traitements du diabète. Cinq personnes ont déjà été interpellées par les gendarmes.
Les fausses ordonnances rencontrées par les pharmaciens de l'Oise concernent principalement des médicaments ou dispositifs médicaux utilisés dans le traitement du diabète, comme des capteurs Freestyle, de l'insuline, et surtout de l'Ozempic (sémaglutide), selon les témoignages de plusieurs d'entre eux. « Il y a maintenant plus d'une semaine, nous avons vu passer une fausse ordonnance pour des capteurs Freestyle et deux pour des prescriptions d'Ozempic. Mais vers la mi-janvier, nous en avions eu 3 en 10 jours ! », témoigne un officinal de la région, qui note l'amateurisme des fraudeurs : « Une fois, deux s'étaient présentés à la pharmacie en même temps ! »
Les escrocs sont originaires d'Europe de l'Est, souvent sans carte Vitale et présentant la même fausse prescription, attestation de Sécurité sociale et identité de médecin usurpée, voire inventée…
Face à cette recrudescence de fausses ordonnances, les professionnels de santé de la région font bloc : « À chaque fois que l'une de ces ordonnances circule, nous faisons passer le message auprès des pharmacies et des prescripteurs. Tout le monde est sensibilisé sur le mode opératoire utilisé », évoque une pharmacienne de Crépy-en-Valois.
Les gendarmes ont interpellé cinq personnes pour des faits de ce type. Ils estiment avoir affaire à un réseau (mal) organisé visant à revendre les médicaments au marché noir, et invitent les pharmaciens à redoubler d'attention.
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