Pendant plusieurs mois, la plateforme de prises de rendez-vous médicaux a transmis en Allemagne à Facebook des données de patients qui se connectaient pour consulter un médecin.
Quand un internaute recherchait sur Doctolib un urologue ou un médecin pour pratiquer une vasectomie, ces données et autres renseignements étaient redirigées vers Facebook ainsi que vers une autre plateforme commerciale, Outbrain. C’est ce qu’a dénoncé la semaine dernière l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel », reprenant une information du site mobilsicher.de.
Cette révélation a été reprise par la majorité des médias d’Outre-Rhin. À tel point que Doctolib a publié un communiqué en France précisant qu’il avait décidé de ne plus avoir recours aux cookies marketing en Allemagne. Par ailleurs, la plateforme a été formelle, « en France, elle n’utilise aucun cookie marketing externe sur son site Internet et ses applications mobiles ».
S’expliquant sur ces pratiques qui ont eu cours fin 2020 et dans les premiers mois de cette année, Doctolib France rappelle qu’elles s’inscrivaient dans le cadre d’une campagne « qui consistait à tracer les requêtes des patients en lien avec une campagne publicitaire ». Doctolib avait ainsi mis en place deux cookies sur sa plateforme allemande « pour suivre les performances des campagnes marketing menées ». Pour autant, selon la plateforme, le RGPD (règlement général sur la protection des données) a été respecté puisque l’internaute devait lui-même consentir à l’utilisation de cookies. « Cependant, nous pensons qu’il est complexe pour les utilisateurs de comprendre clairement l’impact de leur consentement à un cookie », admet Doctolib France ajoutant : « Vous avez sûrement dû déjà accepter des cookies sans vraiment lire les conditions ». Et sans savoir que cette manipulation transmet également l’ID et de l’adresse IP de l’ordinateur permettant d’identifier l’utilisateur.
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