La majorité présidentielle a présenté son programme pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Du neuf, du vieux, mais surtout une série de propositions pour faire front « Ensemble » contre les extrêmes. Le point sur le volet santé et social.
La majorité présidentielle guidée par le Premier ministre a présenté, le 20 juin, son programme pour les législatives anticipées sous le nom de « Ensemble pour la République ». Au menu général : des mesures pour protéger le pouvoir d’achat, pour l’accès au logement, le travail et le mérite, la cohésion des territoires, la protection de l’environnement, etc., et un calendrier pour les 100 premiers jours.
Dans le volet sanitaire que la majorité présidentielle résume par « Ensemble pour l’accès à la santé ! », et très peu détaillé, la lutte contre les déserts médicaux, la prévention et la lutte contre les fraudes sont les priorités. Ainsi, pour faire reculer les déserts médicaux, les députés du groupe Ensemble veulent doubler le nombre de médecins en formation chaque année, et de passer par exemple de 8 000 étudiants en médecine en 2017 à 16 000 en 2027. « Nous permettrons à chaque Français d’avoir dès cet été un médecin de garde à moins de 30 minutes du domicile », promet la majorité présidentielle, qui s’engage aussi à simplifier « drastiquement » l’accès à la santé « pour reconquérir 20 millions de rendez-vous médicaux par an ». Elle cite en exemple la vaccination en pharmacie, effective depuis août 2023.
Le groupe Ensemble entend surtout prendre des mesures rapides, et ce dès juillet. Ainsi, il prévoit de présenter son projet de loi de lutte contre les fraudes fiscales et sociales, une marotte de Gabriel Attal depuis sa nomination à Matignon. « À chaque passage à l’hôpital ou en médecine de ville, nous présenterons aux Français une facture informative à partir de 2025. Cela favorisera la transparence pour que chaque Français connaisse le coût des soins et contribuera à mieux repérer les cas de fraude », est-il encore indiqué dans le programme. Autre projet de loi prévu pour juillet, celui pour le pouvoir d’achat des classes moyennes avec une « désmicarisation » par un allègement des charges sur les salaires au-dessus du smic, et l’augmentation jusqu’à 10 000 euros par an de la prime de pouvoir d’achat, sans charge ni impôt. Dès juillet également, le projet de loi sur la fin de fin sera repris.
En août, la majorité présidentielle promet le déploiement d’un accès aux soins « dans 100 % des départements », et un plan d’urgence de 18 heures à minuit et le week-end.
En octobre, Ensemble fixe le « début » du remboursement intégral des fauteuils roulants.
Dans les autres mesures « santé », citons la création d’une offre de mutuelle publique à 1 euro par jour pour les retraités, les étudiants, les indépendants ou les demandeurs d’emploi aujourd’hui sans mutuelle. « Elle prendra la forme d’un élargissement de la complémentaire santé solidaire », précise la majorité présidentielle. Citons aussi la mise en place de consultations d'accompagnement de la ménopause, de l’infertilité et la prise en charge de l’endométriose, et l’ouverture pour les deux parents d’un congé de naissance de 3 mois à la suite du congé maternité ou paternité et « mieux indemnisé que le congé parental actuel » (sans précision). La majorité s’engage aussi à réindustrialiser la France et à investir « massivement » dans la recherche et les technologies, notamment dans le domaine de la santé.
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