En Allemagne, une patiente âgée de 78 ans, traitée pendant plusieurs mois avec des médicaments soi-disant livrés par son pharmacien, est sommée aujourd’hui de rembourser ces produits à l’assurance qui les lui avait payés.
Cette habitante de Hanovre, atteinte d’un cancer en 2006, avait rencontré peu après un pharmacien qui, fort aimablement, lui livrait à domicile, tous les mois, les médicaments dont elle avait besoin pour se soigner. Étant titulaire d’une assurance privée et non de l’assurance-maladie publique - qui garantit, elle, une prise en charge en tiers payant - elle payait le pharmacien à la livraison, jusqu’au jour où celui-ci disparut subitement.
C’est alors qu’il apparut que les factures étaient fausses et que le pharmacien n’était pas pharmacien, même si les médicaments, eux, étaient vrais, mais sans doute volés ou achetés à l’étranger avec une importante remise… que le faux pharmacien, facturant le tarif légal allemand, gardait pour lui.
L’histoire s’arrêterait là si la compagnie d’assurance, s’estimant elle aussi flouée, n’exigeait pas de la patiente le remboursement des médicaments payés au « pharmacien », au motif qu’ils n’ont pas été délivrés de manière légale. La compagnie réclame 59 000 euros à la patiente, somme impossible à réunir pour elle, selon les avocats de cette dernière. Après des années de procédures internes, l’affaire est arrivée devant la justice, qui devrait trancher début février, selon les journaux de Hanovre qui relatent cette histoire. Selon les avocats de la patiente, aujourd’hui guérie, l’assurance est d’autant plus mal fondée à exiger un remboursement qu’elle aurait dû, dans tous les cas, payer les médicaments au tarif officiel s’ils avaient été délivrés par un vrai pharmacien.
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