UN AN DE PRISON avec sursis et 30 000 euros d’amende ont été requis devant le tribunal correctionnel de Strasbourg contre deux partisans de méthodes alternatives de détection et de traitement de la maladie de Lyme, soupçonnés d’escroquerie à l’assurance-maladie et exercice illégal de la pharmacie. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 28 septembre. Viviane Schaller, ancienne gérante d’un laboratoire d’analyses biologiques strasbourgeois, est poursuivie pour avoir appliqué pendant des années, sur des milliers de patients dans toute la France, un protocole de test non homologué par les autorités sanitaires, ce qui a conduit la Sécurité sociale à plus de 192 000 euros de remboursements indus. Avec sa méthode, elle a annoncé à des milliers de patients qu’ils étaient porteurs de la maladie de Lyme, alors même qu’on leur avait dit le contraire lors de tests précédents. À ses côtés comparaissait Bernard Christophe, diplômé en pharmacie, mais non inscrit à l’Ordre des pharmaciens, poursuivi pour avoir fabriqué et commercialisé hors du cadre réglementaire un « remède » contre la maladie de Lyme baptisé Tic Tox. Cette substance, à base d’huile essentielle de sauge, a été utilisée par des milliers de patients affirmant que les antibiothérapies prescrites par la médecine officielle ne les avaient pas soulagés.
Ce procès survient alors que des milliers de patients et des professionnels de santé mènent une fronde contre les autorités sanitaires : ils contestent la manière dont on détecte et on soigne en France la maladie de Lyme. Près de 15 000 personnes ont signé la pétition lancée l’association, Lyme sans frontière. Ces thèses sont rejetées par les autorités sanitaires, notamment par les spécialistes du Centre national de référence de la maladie de Lyme.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine