Trois responsables de laboratoires d'analyses de la Côte d'Azur sont jugés ce lundi après-midi par le tribunal correctionnel de Nice. Entre septembre et octobre 2020, ils auraient transmis à des patients des résultats de tests Covid… qui n'ont en fait jamais été analysés.
Au début de l'automne 2020, alors que les pharmaciens n'ont pas encore le droit de réaliser des tests antigéniques, les laboratoires d'analyses croulent sous la demande en tests Covid. C'était notamment le cas dans les Alpes-Maritimes et dans le Var, où les établissements du réseau Eurofins Labazur iLab devaient analyser chaque jour des centaines de résultats. Pour réussir à informer les patients dans les délais, les responsables de trois établissements de ce réseau ont alors pris une décision radicale : ne plus analyser tous les prélèvements effectués ! Comme l'explique un article publié sur le site Internet de « 20 minutes », c'est une patiente qui a découvert le pot aux roses. Testée positive par un autre effecteur, elle reçoit, dans le même temps, un résultat négatif après avoir été testée dans l'un des laboratoires du réseau Eurofins. Elle s'interroge alors sur le sérieux avec lequel ce second test a été mené.
Appelés à s'expliquer par les enquêteurs, les gérants des laboratoires incriminés vont reconnaître qu’ils étaient dans l'incapacité « de traiter l’intégralité d’un important flot de dépistages », selon des propos rapportés par le parquet de Nice. Après investigations, la fraude concernerait 497 tests, réalisés précisément entre le 1er septembre et le 8 octobre 2020. Ces derniers ont fait l’objet d’une « saisie manuelle » sans que les échantillons n’aient été dépistés, explique le parquet.
Renvoyés ce lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nice, les trois hommes sont poursuivis pour faux, usage de faux, escroquerie et mise en danger d’autrui.
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