L’Union européenne a infligé une amende de 460 millions d'euros à Teva pour abus de position dominante pour son médicament Copaxone.
La Commission européenne a infligé, le 31 octobre, une amende de 462,6 millions d'euros au groupe pharmaceutique israélien Teva, lui reprochant un « abus de position dominante » pour son médicament contre la sclérose en plaques, Copaxone (acétate de glatiramère). Ces faits lui ont été reprochés en Belgique, en Tchéquie, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Pologne et en Espagne, sur des durées allant de 4 à 9 ans.
Bruxelles a notamment accusé Teva d’avoir mené une campagne de dénigrement d’un médicament concurrent pour entraver son entrée sur le marché, en diffusant des « informations trompeuses sur sa sécurité, son efficacité et son équivalence thérapeutique avec Copaxone, alors que ce médicament avait été approuvé par les autorités sanitaires », précise la Commission européenne.
L’instance reproche aussi à l'entreprise d'avoir artificiellement étendu le brevet du Copaxone, pour mettre des bâtons dans les roues de ses concurrents. En effet, « Teva a déposé plusieurs demandes de brevets divisionnaires de manière échelonnée, créant un réseau de brevets secondaires autour de Copaxone axés sur le processus de fabrication et le schéma posologique de l'acétate de glatiramère, rapporte la Commission européenne. Les concurrents ont contesté ces brevets pour ouvrir la voie au marché, mais les tactiques de Teva ont retardé leur entrée sur le marché. »
Par ailleurs, Teva a connu d’autres déboires judiciaires aux États-Unis. Il y a une quinzaine de jours, le ministère américain de la Justice avait annoncé que le laboratoire allait payer 450 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites civiles aux États-Unis, liées au versement de pots-de-vin pour augmenter les ventes du Copaxone et à une entente sur le prix d'un médicament contre le cholestérol à base de pravastatine.
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