Dans une pharmacie de Nantes, le dépistage du Covid-19 était devenu une véritable industrie, comme le relate « Presse Océan ». Au cours de l’année 2022, cette officine a réalisé pas moins de… 242 000 tests, soit plus de 4 650 par semaine et plus de 660 par jour ! Pour atteindre ces chiffres stratosphériques, la titulaire avait embauché « 270 personnes par contrats de vacation ou à durée déterminée », explique le journal local. Les tests étaient effectués dans un centre attenant à l’officine, ouvert du lundi au dimanche, de sept heures à minuit. Parmi le personnel mobilisé, des étudiants dont certains (19 au total) n’avaient pas le niveau d’études requis pour pratiquer un tel acte. Très assidue pour tester, la pharmacie était en revanche beaucoup moins sourcilleuse sur le contact tracing pour les patients testés positifs, omettant de les notifier à l’assurance-maladie. Pour couronner le tout, la pharmacie a également facturé des masques qui n’ont, en fait, jamais été délivrés.
Ce grand chelem des fautes à ne pas commettre en période de crise sanitaire a naturellement alerté la Caisse primaire d’assurance-maladie de Loire-Atlantique, qui a déposé plainte en février 2023, suite à un contrôle. Cette dernière a notamment réclamé des indus pour un montant dépassant le million d’euros, somme qui a fini par être remboursée. Fin 2023, la titulaire a tenté de se justifier devant la chambre de discipline du conseil régional de l’Ordre des pharmaciens. Niant toute volonté de fraude, la titulaire a mis en avant « une activité intense » et « un manque d’information sur les modalités de mise en œuvre » du contact tracing. Pas suffisant pour convaincre l’instance ordinale, qui prononce une interdiction d’exercer à vie pour la titulaire et trois ans interdiction pour le co-titulaire, qui n’était autre que son fils. Tous deux ont décidé de faire appel de la décision, qui devait initialement prendre effet le 1er mars.
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