L'installation d'une cabine de téléconsultation dans un centre E.Leclerc du Loiret avait créé la polémique la semaine dernière. La société Medadom a finalement décidé de retirer sa borne, comme annoncé dans un communiqué.
La diffusion sur les réseaux sociaux de la capture d'écran d'une publicité informant les clients de la présence de cette cabine dans une parapharmacie du centre commercial Leclerc de Gien avait fortement déplu à de nombreux pharmaciens. D'autant plus que cette information est tombée quelques jours seulement après l'annonce de l'installation d'autres cabines, de la société Tessan cette fois, dans des magasins de la chaîne Monoprix.
Critiquée, notamment par Laurent Filoche président de l'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO) qui avait ébruité la nouvelle sur Twitter et Linkedin, la société Medadom a annoncé officiellement qu'elle retirait la borne du Leclerc de Gien, où elle était installée depuis déjà quelques mois. « En accord avec la direction de la parapharmacie de Gien, la seule et unique borne installée en GMS a été retirée. Ceci entérine notre ferme décision de ne pas installer de bornes de téléconsultation en GMS », a précisé Medadom, qui souhaite désormais tourner la page.
L'annonce de l’entreprise a bien sûr satisfait Laurent Filoche qui estime désormais que Medadom a retrouvé « toute sa légitimité » vis-à-vis des pharmaciens. Le président de l'UDGPO se félicite d'avoir pu avoir des échanges constructifs avec Medadom, qui a évoqué « une initiative isolée » pour justifier la présence de l'une de ses bornes dans une parapharmacie de supermarché. « S'il y en avait eu d'autres, je pense que nous aurions eu des remontées de notre réseau », précise en outre Laurent Filoche.
Si la « polémique Medadom » semble close, le dossier des cabines de téléconsultation en GMS n'est pas refermé pour autant. À la connaissance de Laurent Filoche, la société Tessan n'a aucunement l'intention de renoncer à travailler avec Monoprix pour le moment. Une initiative qui avait ulcéré le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM), lequel appelait le gouvernement à faire preuve de fermeté sur ce sujet. « C'est une marchandisation de la santé, estime également Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui veut faire part de sa solidarité avec les syndicats et l'Ordre des médecins sur ce sujet. Philippe Besset n'est absolument pas surpris en revanche de voir des sociétés spécialisées dans la téléconsultation se rapprocher de la GMS. « Ces entreprises font du commerce, il n'y a pas à s'offusquer de cela. Ce qui m'importe c'est que la réglementation interdise la présence de ces cabines dans des lieux où cela n'est pas approprié, comme dans les grandes surfaces », plaide le président de la FSPF.
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