Le cancer continue à se classer parmi les principales causes de mortalité en France. Cependant, ces pathologies n’affectent pas les hommes et les femmes de la même manière. L’INCa publie son quatrième rapport global sur l’incidence de ces maladies dans la population française.
En amont des mois de sensibilisation aux cancers du sein et de la prostate, l’Institut national du cancer (INCa) publie la quatrième édition de son panorama des cancers. Le rapport dresse un bilan chiffré de l’épidémiologie de l’ensemble des cancers et des principales localisations, ainsi que de la prévention, du dépistage et des soins liés à cette maladie. Les cancers les plus fréquents chez l’homme sont celui de la prostate (24 %), du poumon (14 %) et du colon-rectum (11 %). Leurs incidences sont en baisse de respectivement -1,1 %, -0,5 % et -0,5 %. Pour les femmes, ce sont les cancers du sein (33 %), du colon-rectum (11 %) et du poumon (10 %) qui se classent en tête. À l’inverse, leurs incidences apparaissent en hausse de respectivement : +0,3 %, +0,4 % et +4,3 %. Ces cancers sont aussi les localisations liées au décès les plus fréquentes.
Chez les hommes, la létalité de ces affections se classe ainsi : poumon (20 %), puis prostate (10 %) et colon-rectum (10 %). Pour les femmes le cancer du sein est la localisation liée au décès la plus fréquente (18 %), vient ensuite le poumon (14 %) et le colon-rectum (11 %). Au total, 162 400 personnes ont perdu la vie à la suite d’un cancer en 2021. Les hommes représentent 56 % de ces décès et les femmes 44 %. Tous cancers confondus, la pathologie se classe comme première cause de décès chez l’homme et deuxième chez la femme, derrière les maladies cardiovasculaires. Ce sont 433 136 nouveaux cas de cancer qui ont été détectés en 2023, 57 % chez des hommes et 43 % chez des femmes. Cela représente 354,9 cas pour 100 000 hommes et 274 pour 100 000 femmes. Les taux de survie à 5 ans sont en augmentation. Ils atteignent 93 % pour la prostate et 88 % pour le sein. À propos des cancers pédiatriques, 12 719 ont été recensés entre 2014 et 2020 chez des enfants de 0 à 14 ans et 2 215 chez des adolescents entre 15 et 17 ans. Les taux de survie sont cependant élevés, pour les deux populations. Ils dépassent 90 % à 1 an et 80 % à 5 ans.
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