Alors que les entretiens prévention, annoncés en juin par le ministre de la Santé ne commenceront finalement qu'au 1er janvier 2024 sur l'ensemble du territoire, les pharmaciens des Hauts-de-France, tout comme les médecins, les infirmiers et les sages-femmes de la région, iront en éclaireurs dans une phase test qui débutera au 1er octobre.
À partir du 1er octobre, des entretiens prévention permettront à des patients âgés de 45 à 50 ans habitant les Hauts-de-France de faire un bilan complet sur leur santé auprès d'un pharmacien, d'un médecin, d'un infirmier ou d'une sage-femme. « Ces entretiens pourront être assurés par tous ces professionnels dans le département de la Somme. Dans les autres départements, ils ne seront menés que par les pharmaciens, les médecins, infirmiers et sages-femmes rattachés à une CPTS. Cependant n'ont été sélectionnées qu'une seule CPTS dans le Pas-de-Calais, une autre dans l'Oise, ainsi que dans le Nord, et enfin deux CPTS dans l'Aisne », énumère Grégory Tempremant, président de l'URPS Pharmaciens des Hauts-de-France, ajoutant que les modalités seront précisées vendredi lors d'une visioconférence à l'intention des professionnels de santé concernés.
Une formation en Webinaire, organisée par l'École des hautes études en santé publique (EHESP), sera par ailleurs assurée. Reste par ailleurs à définir les modalités de rémunération, ainsi que l'articulation du dispositif entre les professionnels de santé dès lors qu'un patient aura suivi un entretien auprès de l'un d'eux. Mais déjà Grégory Tempremant compte sur la dynamique insufflée dans la région, notamment parmi les pharmaciens d'officine, pour faire de ce programme pilote un succès. « Notre profession a donné les preuves par le passé, au travers d'expérimentations comme le dépistage des risques cardiovasculaires ou le dépistage de l'ostéoporose, qu'elle était capable de s'impliquer dans des actions de santé publique. Je m'attends donc à une forte adhésion », rappelle-t-il. La mobilisation des professionnels de santé de la région a sans aucun doute pesé dans la décision de tester ce dispositif dans les Hauts-de-France avant un déploiement national. Par ailleurs, les indicateurs régionaux très dégradés dans le domaine de la santé rendent ces entretiens prévention plus que jamais nécessaires.
Pour les autres régions, il faudra en revanche attendre le 1er janvier 2024 pour que cette mesure phare inscrite au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 soit appliquée.
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