Le choix des produits d'hygiène et de soins relève d'un parcours du combattant pour sept patients sur dix atteints d'eczéma, selon une enquête de l'Association française de l'eczéma. Mais l'officine se positionne au premier rang des points de vente choisis pour les achats d'émollients, de solutions lavantes et de shampoings.
Pour les 2,5 millions de Français atteints d'eczéma, les achats de produits d'hygiène et de soins - émollients, produits lavants ou shampoings - ne sont pas un geste simple. 69 % des personnes atteintes de cette maladie chronique déclarent avoir des difficultés pour choisir un émollient. De même, elles sont 59 % à ne pas savoir pour quel shampoing opter, tandis que 46 % reconnaissent être indécises lors d'un achat de produit lavant.
Comme le souligne l'Association française de l'eczéma qui a mené l'enquête auprès de 236 adultes atteints de dermatite atopique*, ces personnes sont à la recherche de produits « qui permettent à la fois d'assurer l'hygiène corporelle quotidienne, d'éviter les réactions cutanées, tout en maintenant la peau souple et toujours hydratée ». La pharmacie constitue une destination privilégiée pour ces patients, en raison du large éventail de gammes proposé.
Ceci vaut particulièrement pour la recherche de l'émollient, traitement de fond de la maladie. 83 % se procurent leur émollient en pharmacie, contre 68 % en parapharmacie et 3,4 % sur Internet (8,5 % en supermarché et 6,8 % en magasins bio). Pour ce produit, l'expertise santé du pharmacien est indéniablement reconnue, puisque 35 % des patients à la recherche d'un émollient déclarent que les conseils de l'officinal sont déterminants dans leur choix. Ce critère arrive à égalité avec la composition du produit. Le conseil du dermatologue prédomine cependant dans 61 % des cas, ainsi que le critère prix (47 %).
De même, pour les shampoings et les produits nettoyants, achetés en priorité en pharmacie par respectivement 49,15 % et 64,41 % des patients, les conseils du dermatologue restent déterminants pour la moitié des patients. Toutefois, la composition est citée comme premier critère d'achat de ces deux produits par 63 % des personnes atteintes de dermatite atopique. Un chiffre lourd d'enseignement pour l'officine puisqu'il peut lui permettre d'orienter son référencement vers des produits qualitatifs. 73 % des personnes ayant répondu à l'enquête déclarent en effet lire intégralement les étiquettes des émollients, mais 42 % seulement reconnaissent comprendre toutes les mentions qui y figurent.
* Effectuée entre le 1er et le 31 décembre 2022.
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