Masques, tests et bientôt vaccins, ce seront 130 millions d’euros supplémentaires qui seront injectés chaque mois dans le réseau officinal grâce à ces nouvelles missions de santé publique assurées par les pharmaciens. Une manne bienvenue, alors que les données économiques se sont à nouveau infléchies en début d’année, selon la FSPF.
Santé publique oblige, le réseau officinal remplit de nouvelles missions depuis le début de la crise sanitaire. Ces nouvelles activités que sont la distribution des masques, la réalisation des tests antigéniques et prochainement l’injection des vaccins Covid sont autant de nouveaux postes qui s’inscrivent au bilan des officines. Au cours d’une visioconférence ce 23 mars, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a insisté sur ce nouveau pan de l’économie officinale dont la pérennisation figure à son programme électoral aux URPS.
« Les tests antigéniques représentant chaque mois 60 millions d’euros pour les 11 000 officines qui les réalisent, la distribution des masques assurée par l’ensemble du réseau officinal 15 millions d’euros, et bientôt les vaccins, qui seront administrés dans 18 000 pharmacies, constitueront une rentrée supplémentaire de 60 millions d’euros par mois. Ce sont au total 130 millions par mois que le réseau officinal devra à ces missions de santé publique », a exposé Phillippe Besset, président de la FSPF. Raison de plus pour appréhender les missions de santé publiques telles que les vaccins de l’adulte et les dépistages lors des prochaines négociations conventionnelles afin de les intégrer à part entière à l’exercice officinal. Pour le président de la FSPF, il s’agit d’un changement de paradigme incontournable qui devrait contribuer à préserver les officines de proximité.
Ces chiffres représentent une réelle bouffée d’oxygène pour l’économie officinale qui a à nouveau souffert au cours des premiers mois de l’année. Selon les données reprises par Denis Millet, président de la commission études et stratégie économiques de la FSPF, le chiffre d’affaires sur le « remboursable » a baissé de 2,45 % en janvier 2021 par rapport à janvier 2020 et de 3,83 % en février par rapport à la période de référence 2020. Quant à la marge sur la même catégorie de produits, elle a chuté de 11,7 % en janvier et de 11 % en février. « Le mois de mars ne devrait être guère meilleur, sinon encore plus catastrophique par rapport à la situation exceptionnelle que nous avons connue l’an passé, juste avant le confinement », ajoute Philippe Besset.
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